Haïti : Et si la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité changeait de leadership ?
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Le Premier ministre Ariel Henry doit se rendre ce mercredi au Kenya. Il doit rencontrer le président de ce pays William Ruto. Les discussions porteront notamment sur le déploiement de la force multinationale en Haïti. Mais le Kenya sera-t-il (toujours) le pays qui dirigera cette force ?
Port-au-Prince, le 28 février 2024. Dans sa note annonçant le voyage du Premier ministre Ariel Henry, la Primature avait indiqué ce qui suit.
« Le Premier ministre, Dr Ariel Henry, se rendra à Nairobi, Kenya, pour finaliser les modalités du déploiement de la MSS avec des autorités kényanes et celles d’autres pays du continent africain ».
Le Kenya s’était proposé pour prendre la tête de la mission et affirme avoir déjà formé les agents qui seront envoyés en Haïti.
Le déploiement de cette force, sous le leadership du Kenya, s’est heurté, à plusieurs reprises, à des problèmes venant du Kenya.
Des problèmes d’ordre politique, économique, voire constitutionnel. Entretemps, la situation s’empire en Haïti et les gangs armés continuent de dicter leur loi.
Lors de sa participation au 46e sommet des chefs d’État et de gouvernement de la CARICOM, Linda Thomas-Greenfield a fait plusieurs déclarations.
En effet, la représentante permanente des États-Unis auprès des Nations unies, a évoqué l’urgence de déployer la MMAS.
Dans une déclaration qui lui est attribuée nous lisons : « Les dirigeants sont convenus de l’urgence de déployer la Mission multinationale d’appui à la sécurité autorisée par les Nations unies afin de permettre à la Police nationale haïtienne de rétablir la paix et la sécurité, de faciliter la tenue d’élections libres et régulières et d’atténuer la crise humanitaire en Haïti ».
Elle a aussi annoncé que le Bénin était prêt à envoyer 2000 soldats en Haïti.
Un détail, et pas des moindres, retient ici notre attention. 2000 soldats béninois pourraient être déployés dans le pays.
Si le Kenya devrait prendre la tête de la mission, c’est entre autres, parce qu’il avait prévu de mobiliser le plus grand nombre d’agents, soit un millier.
C’était le cas, en 2004, avec le Brésil, qui avait le leadership de la MINUSTAH, pour avoir envoyé le plus grand nombre de soldats.
Si le Bénin enverra 2000 soldats, le Kenya sera-t-il toujours à la tête de la MMAS » ? Cherche-t-on un moyen de contourner les obstacles venus du Kenya » Ou, est-ce là un moyen de pression utilisé par les États-Unis ?
Le moins que l’on puisse dire c’est qu’Ariel Henry sera, cette semaine au Kenya pour une raison : « Finaliser les modalités du déploiement de la MSS avec des autorités kényanes et celles d’autres pays du continent africain », selon la Primature.
Vant Bèf Info (VBI)