Les Cayes: La famine guette la côte sud, le vice-délégué des Chardonnières tire la sonnette d’alarme

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Pour dénoncer l’insécurité, la cherté de la vie, la rareté du carburant dans les stations  d’essence et la décision du gouvernement d’augmenter les prix des produits pétroliers, des citoyens investissent depuis trois semaines, les rues et érigent des barricades sur les routes dans plusieurs villes de la côte sud, paralysant ainsi la circulation automobile et les activités commerciales. Cette situation provoque une diminution des produits, notamment alimentaires, disponibles. Le vice-délégué de l’arrondissement des Chardonnières lance un cri d’alarme face à la famine qui, selon lui, frappe à la porte du Grand Sud.

Les Cayes, le 1er octobre 2022. La situation est lamentable et intenable dans les villes qui se situent sur la côte sud. 

Les produits de première nécessité sont rares. De nombreuses familles sont frappées par la famine, a indiqué Jocelyn Borgella, le vice-délégué de l’arrondissement des Chardonnières.

« Si cette situation perdure, d’ici peu les gens vont commencer à mourir de faim, car les produits sont rares et sont vendus à des prix exorbitants », a-t-il alerté.

M. Borgella dénonce l’attitude des protestataires qui érigent des barricades sur la route cotière chaque mercredi afin d’empêcher le fonctionnement du marché de la commune des Anglais, l’un des plus grands marchés publics de la côte sud.

Une situation qui, fait-il remarquer, empêche l’écoulement des produits.

Le vice-délégué plaide aussi en faveur de l’élargissement des activités des banques commerciales dans les villes du Grand Sud. 

« Les clients ne devraient  pas être contraints de se rendre dans la ville des Cayes pour effectuer des transactions bancaires », souligne-t-il. 

Le gallon de gazoline se vend jusqu’à 6000 gourdes, fait remarquer Jocelyn Borgella.

Le pouvoir d’achat des ménages diminue considérablement et l’accès aux soin de santé s’amenuise aussi. Le vice-délégué de l’arrondissement des Chardonnières dit craindre le pire.

« Actuellement de nombreuses familles doivent leur survie à la la recolte de l’arbre veritable (lam veritab) et du manioc et cela va bientôt se terminer »,  dit-il.

Le vice-délégue de l’arrondissement des Chardonnières appelle les acteurs politiques à un dépassement. 

S’il se dit contre toute forme d’assistanat, il pense cependant que la population du Grand Sud a vraiment  besoin d’aide.

Jean Marie Apollon

Édité par Dodeley Orélus 

Vant Bèf Info (VBI)