Haïti : Steeven Benoit accuse le pouvoir de violations systématiques de la constitution
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Un pays où rien ne marche, c’est la lecture de l’ancien sénateur, Steeven Benoit de la conjoncture actuelle en Haïti. Membre de l’organisation nationale pour une transition de rupture, il a évoqué, jeudi, en conférence de presse, les dérives du pouvoir et appelle à la poursuite de la mobilisation.
Port-au-Prince, le 26 mars 2021 :-L’ex sénateur, Steeven Benoit décrit un panorama sombre de la situation sociopolitique en Haïti. En tout point de vue, l’ancien sénateur présente une Haïti où, les dirigeants, plutôt que de travailler à l’amélioration des conditions de vie de la population, s’enlisent dans la médiocrité.
Pour corroborer ses dires, le responsable de l’organisation « Entente nationale pour une transition de rupture » avance que depuis janvier 2020, le pays s’écarte de la constitution en matière de gouvernance. « Seul, le président, Jovenel Moise mène la barque », se désole l’ancien parlementaire se référant au dysfonctionnement du pouvoir législatif, né de la caducité du parlement.
Or, la constitution haïtienne reconnait l’existence de trois pouvoirs : l’Exécutif, le législatif et le judiciaire soutient l’ex sénateur. Et conséquemment à cette situation, Steeven Benoit évoque un ensemble de fait qu’il qualifie de dérives constitutionnelles.
De l’arrestation du juge Ivickel Dabrésil à la déclaration de l’Etat d’urgence sécuritaire en passant par la mise à la retraite de 3 juges à la cour de cassation, l’instigateur de la loi sur le salaire minimum n’y voit que des décisions inconstitutionnelles. Fort de cela, il lève la voix pour dénoncer ces dérives et n’entend pas en rester là.
Steeven Benoit et ses pairs se proposent de défendre la constitution du pays du bec et des ongles. Et comme tous les opposants au régime en place, la mobilisation est leur principale arme de combat.
Et donc, quoi de mieux comme prétexte que la célébration du 34e anniversaire de l’adoption de la loi-mère pour lancer un mouvement de rue les 29 et 30 mars prochain. Déjà, l’un des membres de l’organisation, Paul Kenel appelle les sympathisants à prendre part massivement à ces journées de manifestation. Le mot d’ordre : Chemise ou maillot bien ajusté au pantalon et une copie de la constitution de 1897 en main.
« Il s’agira de prouver au monde notre attachement à notre constitution » a-t-il expliqué.
Vant Bèf Info