Helen La Lime : “La PNH ne peut pas combattre les gangs en Haïti, sans l’appui international ”

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L’envoyée spéciale des Nations-Unies en Haïti déclare que la police haïtienne ne peut pas vaincre les menées des gangs, sans le soutien de l’international. Selon Mme Helen La Lime, ce soutien doit passer par le déploiement d’une force d’action rapide. Cette déclaration a été rapportée le mercredi 25 janvier 2023 par l’agence Reuters.

Miami Floride, le 26 janvier 2023.- Sans langue de bois, la responsable du Bureau Intégré des Nations-Unies (BINUH) confirme l’impuissance de la Police Nationale d’Haïti. “La PNH ne pourra pas gagner la lutte contre les gangs criminels sans un soutien international accru, notamment le déploiement d’une force d’action rapide”, a déclaré mercredi Helen La Lime.

L’envoyée spéciale des Nations Unies en Haïti dit espérer qu’une force d’action rapide puisse être créée, en vue de répondre aux besoins de sécurité. “Nous pourrions agir avec plus d’urgence ; je pense que la communauté internationale doit le faire. Nous ne gagnerons pas le combat sans des niveaux significatifs de soutien supplémentaire”, a-t-elle déclaré.

Selon Mme La Lime, “la seule chose qui préoccupe vraiment les Haïtiens en ce moment, c’est la sécurité, c’est de pouvoir survivre jusqu’à la fin de la journée”.

Dans un article publié par l’agence Reuters, “une force multinationale ne serait pas déployée en tant que mission de l’ONU, mais elle recevrait probablement le soutien du Conseil de sécurité de l’ONU”. Les États-Unis ont déclaré qu’ils chercheraient à obtenir une résolution du Conseil, mais les diplomates ont indiqué que cela ne se ferait qu’une fois la force formée.

Rappelons que le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, avait déclaré il y a une semaine, qu’il était essentiel d’identifier un pays pour prendre la tête d’une force multinationale en Haiti. Le Canada avait exprimé son intérêt, mais son Premier ministre Justin Trudeau a déclaré lors du sommet que le Canada travaillait avec ses alliés, dont les États-Unis, pour se préparer à des « options » si la situation en Haïti se détériore.

Il y a environ trois (3) mois, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait proposé la création de cette force, à la demande du gouvernement haïtien. Quel pays devra prendre la tête de ladite force ? Les discussions semblent être bloquées à ce niveau.

Luckson SAINT-VIL
Vant Bèf Info (VBI