Journée internationale de la fille : l’avenir des jeunes filles menacé par la violence en Haïti

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Depuis 2012, le 11 octobre célèbre la Journée internationale de la fille. Cette année, la thématique mondiale est « La vision des filles pour l’avenir ». Alors que plusieurs pays progressent sur les questions relatives aux droits des filles, en Haïti, elles continuent de faire face à des menaces accrues, notamment liées à l’insécurité galopante.

Jeune.gouv.fr

Pétion-Ville, le 12 octobre 2024.- La journée internationale de la fille met en lumière les défis auxquels sont confrontées les jeunes filles dans le monde entier. En Haïti, cette journée revêt une dimension particulière dans un contexte d’insécurité persistante et de vulnérabilité accrue des femmes et des filles, notamment celles déplacées par la violence.

La crise sociopolitique qui secoue Haïti depuis plusieurs années, aggravée par la montée en puissance des gangs, rend la vie des jeunes filles de plus en plus précaire. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), près de 700 000 personnes sont déplacées à travers le pays, une augmentation de 22 % par rapport à l’année précédente. Parmi ces déplacés, environ la moitié sont des enfants vivant dans des conditions déplorables.

Les filles déplacées, premières victimes

Les jeunes filles dans les camps de déplacés sont particulièrement exposées aux violences, qu’elles soient physiques ou sexuelles. Souvent sans protection, elles deviennent des cibles faciles pour ceux qui profitent de l’absence d’autorité et du chaos ambiant. « Les femmes et les filles en Haïti sont prises dans un cycle de violence et de déplacement qui menace non seulement leur bien-être physique, mais aussi leur dignité et leur avenir », a déclaré le représentant de l’UNFPA en Haïti.

Ces violences ont non seulement des conséquences directes sur leur santé physique et mentale, mais aussi sur leur accès à l’éducation. Les écoles, souvent transformées en refuges, peinent à rouvrir, privant ces filles d’une éducation essentielle et les enfermant dans des cycles de pauvreté.

Des initiatives à demi-mesure

Face à cette situation, des organisations non gouvernementales, telles que l’UNFPA, tentent d’apporter une aide aux filles déplacées. Des kits d’hygiène ont été distribués dans plusieurs sites, comme le Lycée Jean Marie Vincent, mais les ressources manquent cruellement, limitant l’impact de ces actions.

« Il est crucial que la communauté internationale continue de soutenir les efforts pour protéger les femmes et les filles en Haïti », a souligné Christian Vovi, coordinateur humanitaire de l’UNFPA. Malgré ces initiatives, l’insécurité et le manque de financement freinent les avancées.

La Journée internationale de la fille rappelle l’urgence de protéger les droits des filles en Haïti, et d’intensifier les efforts pour leur offrir un avenir meilleur, loin des violences et de l’insécurité.

Belly-Dave Bélizaire
Vant Bèf Info (VBI)

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