La crise haïtienne peut être résolue, selon Volker Türk

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Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a affirmé que la crise sécuritaire et institutionnelle en Haïti peut être surmontée. Lors d’un discours prononcé le mardi 8 octobre 2024, au Conseil des droits de l’homme à Genève, il a appelé à des actions concrètes pour redresser la situation.

Port-au-Prince, le 9 octobre 2024 – « La crise que traverse Haïti, en matière de sécurité, de gouvernance et d’État de droit, n’est ni insurmontable ni démesurée », a déclaré Volker Türk. S’exprimant devant le Conseil des droits de l’homme, il a souligné que la taille modeste du pays rendait possible une réponse efficace. « Avec moins de 28 000 kilomètres carrés, soit environ 65 % de la taille de la Suisse, la résolution de cette crise est à portée de main, tant en termes de stratégie que de coût », a-t-il insisté.

Le Haut-Commissaire a particulièrement insisté sur l’importance de la mise en œuvre de l’embargo sur les armes pour empêcher que des acteurs non étatiques en Haïti ne se réapprovisionnent en armes à feu et munitions. Cet embargo, adopté à l’unanimité par le Conseil de sécurité des Nations Unies en octobre 2023, doit être renouvelé le 18 octobre prochain.

Un embargo essentiel pour freiner la violence

« La pleine application de cet embargo est cruciale », a martelé Volker Türk. « Les armes ne sont pas fabriquées en Haïti. Elles proviennent d’autres pays, et il est impératif que les États exportateurs respectent scrupuleusement ces restrictions. » Il a également déploré l’impact dévastateur de l’afflux d’armes sur le pays : « Ces armes alimentent des milliers de meurtres, des déplacements massifs de populations, et la destruction de l’économie. »

Des défis humanitaires croissants

Volker Türk a également évoqué l’aggravation de la crise humanitaire, citant une augmentation de 95 % du nombre de déplacés internes depuis mars 2024. Il a salué le renouvellement de la Mission multinationale d’appui à la sécurité en Haïti, tout en appelant à davantage de solidarité internationale.

En conclusion, il a rappelé que les Haïtiens ont droit à une vie exempte de violence et de misère. « Les Haïtiens méritent les mêmes droits à la sécurité, à la dignité et à la prospérité que n’importe quelle autre nation », a-t-il affirmé.

Belly-Dave Bélizaire
Vant Bèf Info (VBI)
Avec ONU Info

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