Prolongation d’un an pour la MMSS, sans transformation en mission onusienne
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Le projet américain visant à transformer la mission kenyane en Haïti en une opération de maintien de la paix sous l’égide des Nations Unies a été abandonné, suite à l’opposition de la Chine et de la Russie. Ce lundi 30 septembre 2024, la Mission Multinationale de Sécurité en Haïti (MMAS) a vu son mandat prolongé d’un an. Les États-Unis doivent désormais composer avec un soutien international limité pour gérer cette mission fragile.
New York, 30 septembre 2024 – Les États-Unis ont dû renoncer à leur projet de transformation de la mission kenyane en Haïti en une mission onusienne de maintien de la paix, après que la Chine et la Russie ont exercé leur veto au Conseil de sécurité de l’ONU. Les deux puissances mondiales critiquent également la politique américaine dans la région, jugeant que les conditions en Haïti ne justifient pas une telle transformation.
Un dernier projet de résolution, soutenu par les États-Unis et l’Équateur, a finalement abouti à une simple prolongation de la mission pour une durée d’un an. Cette décision, soumise à l’ONU le 30 septembre, a été adoptée à l’unanimité. Le mandat de la mission, qui devait initialement expirer ce mois-ci, est ainsi reconduit jusqu’au 2 octobre 2025.
Un soutien financier sous tension
Pour l’administration Biden, faire de la mission kenyane une mission onusienne aurait permis de garantir un financement stable et à long terme pour cette opération, qui connaît déjà des difficultés. Cependant, la Russie et la Chine ont fermement bloqué cette initiative, estimant que la situation sécuritaire en Haïti ne justifie pas une telle évolution.
Actuellement, la mission kenyane en Haïti est confrontée à de sérieux problèmes, notamment un sous-effectif et un manque de ressources. À ce jour, seuls 400 policiers étrangers sont déployés dans le pays, bien loin des 2 500 initialement prévus.
Avec cette prolongation, la mission dirigée par le Kenya reste inchangée, sans perspective d’une transformation en mission onusienne. Les États-Unis, qui financent cette mission à hauteur de 300 millions de dollars, doivent désormais relever un défi de taille : gérer une mission en difficulté, alors que la situation sécuritaire en Haïti continue de se détériorer.
Wideberlin SENEXANT
Vant Bèf Info (VBI)