Les journalistes sont réticents quant à la couverture des sujets liés à la gouvernance et aux élections selon une étude.
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Une enquête menée par l’Institut Panos et Policité entre février et mai 2024 révèle les défis majeurs auxquels font face les journalistes haïtiens lorsqu’ils traitent des sujets liés à la démocratie, à la gouvernance et aux élections. Sur les 110 journalistes interrogés à travers le pays, 67% affirment être confrontés à des pressions politiques ou à des menaces.
Port-au-Prince, le 18 juillet 2024 – Les résultats de l’enquête mettent en lumière les obstacles significatifs rencontrés par les journalistes dans l’exercice de leur métier. Parmi les difficultés mentionnées, 27% signalent un accès restreint aux sources d’information en raison de problèmes de sécurité ou d’accès physique, tandis que 20% mentionnent des préoccupations liées à leur sécurité personnelle. En outre, 12% expriment des préoccupations concernant le manque d’audience pour leurs reportages, et 10% soulignent la difficulté de vérifier l’exactitude des informations.
De plus, 32% des journalistes ont indiqué qu’ils couvriront les prochaines élections sous certaines conditions spécifiques, notamment l’assurance de disposer de ressources adéquates (13%) et une amélioration de la situation sécuritaire (12%).
Critique envers les médias
L’enquête révèle également que 40% des personnes interrogées estiment que les médias haïtiens ne remplissent pas efficacement leur rôle de sensibilisation du public à la gouvernance, à la démocratie et aux élections. En ce qui concerne les formats médiatiques les plus efficaces, 42% des répondants citent les émissions de radio et 23% préfèrent les reportages radio pour aborder ces sujets.
L’importance de l’implication médiatique
L’étude souligne l’importance cruciale de la sécurité comme sujet d’intérêt principal avant et après les périodes électorales. De plus, les participants encouragent les médias à se concentrer sur les profils des candidats pendant les campagnes électorales.
Enfin, les résultats de l’enquête montrent une méfiance généralisée envers les informations diffusées sur les réseaux sociaux, en particulier sur Facebook, par rapport aux médias traditionnels qui sont perçus comme traitant l’information de manière plus rigoureuse.
Mederson ALCINDOR
Vant Bèf Info (VBI)