Amnesty International alerte sur le manque de transparence de la mission de sécurité en Haïti

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Amnesty International (AI) a exprimé mardi son inquiétude quant au manque de transparence concernant les garanties en matière de droits humains pour la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS) en Haïti, dont le déploiement est attendu dans les prochaines semaines. En effet, l’organisation appelle au respect strict de ces garanties.

Dans un communiqué, l’organisation a souligné l’importance de garantir que toute action de la mission, dirigée par le Kenya et soutenue par les États-Unis et d’autres pays, respecte le droit international des droits de l’homme, tel qu’établi par le Conseil de sécurité de l’ONU. Ana Piquer, directrice du programme Amériques d’Amnesty International, a averti qu’un échec à cet égard serait dévastateur pour les droits du peuple haïtien.

De plus, Piquer a rappelé que les missions de sécurité précédentes en Haïti ont été marquées par des violations généralisées des droits de l’homme et une impunité généralisée. Par conséquent, AI insiste sur l’adoption de toutes les mesures nécessaires avant et pendant le déploiement pour éviter que l’histoire ne se répète.

Par ailleurs, AI a indiqué qu’il manque toujours des informations publiques détaillées sur les règles et procédures de la mission, sa structure et ses mécanismes de responsabilisation, malgré les exigences de la résolution 2699 (2023) du Conseil de sécurité des Nations unies. Cette opacité est préoccupante.

En outre, elle demande que le personnel de la mission reçoive une formation approfondie sur les principes fondamentaux de l’ONU, le droit des droits de l’homme, et la protection de la population civile et des enfants. Un mécanisme indépendant pour recevoir et enquêter sur les plaintes est également jugé essentiel.

Enfin, Amnesty International considère essentielle la participation des organisations haïtiennes, y compris les organisations féministes, au processus. La mémoire collective et les connaissances de la société civile doivent être intégrées dans la définition et la mise en œuvre des garanties des droits de l’homme.

Yves Manuel

Vant Bèf Info (VBI)

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