Haïti : Une « Stratégie en trois C »pour lutter contre les gangs, propose le spécialiste en sécurité, James Boyard
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Le spécialiste en sécurité publique, James Boyard, rend les décideurs publics responsables du pourrissement du climat sécuritaire dans le pays. En revanche, le professeur d’université propose un stratégie en trois C pour mater les gangs armés, lors d’un entretien téléphonique à la rédaction de VBI le jeudi 2 décembre 2021.
Port-au-Prince, le 2 décembre 2021.- Par stratégie des trois C, le spécialiste en sécurité publique, James Boyard, entend confinement, confrontation et consolidation.
D’abord, le confinement représente la phase de prévention, permettant de déployer des forces statiques et des équipements de barrage fortifié amovibles autour de certains points du périmètre extérieur du Village de Dieu, afin d’empêcher les membres dudit gang de déborder sur les grands axes pour opérer des actes de détournement de véhicules ou de kidnapping. Il permettrait entre autres à la PNH ou au gouvernement de couper le ravitaillement de produits destinés à la consommation des bandits du Village de Dieu, organiser des missions d’infiltration ou de renseignements de type opérationnel et tactique pour mieux cibler les sujets criminels et négocier avec le secteur de défense des droits de l’homme et les institutions internationales le seuil de dommages collatéraux acceptable ou le renforcement exceptionnel des règles d’engagement de la PNH.
Quant à la stratégie de confrontation, c’est la phase de l’épreuve de force, permettant d’engager contre les bandits armés des unités d’intervention (policiers, militaires) dûment préparées et appuyées par des véhicules tactiques semi-chenillés de fort blindage et des drones armés capables au besoin de procéder à des tirs à froid ciblant les éléments armés hostiles dans le strict respect des normes des droits humanitaires.
S’agissant de la phase de la consolidation, elle devra être fondée sur des actions plus sociales que policières, telles, la promotion d’action de Police/communautaire, la sensibilisation des jeunes aux questions de genre et aux pratiques de règlements pacifiques de conflits et le développement d’une culture citoyenne active, à travers la mise en place d’un partenariat stratégique multisectoriel entre les pouvoirs publics et les jeunes des communautés vulnérables.
Soulignons que l’auteur de l’ouvrage: « Le Procès de l’Insécurité ; Problèmes, Méthodes et Stratégies » désapprouve toute intervention de forces étrangères dans le pays.Toutefois, le politologue croit important une coopération sécuritaire de l’international sur le plan technique de manière à renforcer les capacités matérielles et techniques d’intervention des forces publiques.
Vant Bèf Info ( VBI)