Haïti: Le secteur syndical plaide pour un ajustement salarial des travailleurs
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Des organisations du secteur syndical se disent préoccupés par la dégradation de la situation sociopolitique pays. dénonçant également le climat sécuritaire et la crise de carburant, ces organisations plaident pour un ajustement salarial des travailleurs brandissant l’article 137 du code du travail qui exige un ajustement de salaire quand le taux d’inflation est à 10 %.
Mardi 23 novembre 2021.-
Le Secteur Syndical représenté par la Confédération des travailleurs et travailleuses du secteur public et privé (CTSP), la Confédération des travailleurs haïtiens (CTH), la Centrale Nationale des Ouvriers haïtiens (CNOHA) et Entèsendikal Premye Me Batay Ouvrye (ESPM-BO) exige un ajustement de salaire des ouvriers en raison du coût de la vie et de l’inflation. Ces organisations appellent au respect de l’article 137 du code du travail qui prévoit un ajustement de salaire à chaque fois que le taux d’inflation passe à 10%.
Dans un communiqué de presse portant la signature de plusieurs syndicalistes dont Yanick Étienne et Dominique Saint Eloi, ils dénoncent le coût de la vie présageant que le pays se dirige vers une situation de famine . Selon eux , la pénurie de carburant paralyse l’économie et entraine une augmentation vertigineuse des prix des produits de manière générale.
« Dans au moins 2 ans, il n’y a aucun ajustement du salaire minimum en violation de l’article 137 du Code du Travail qui prévoit un ajustement de salaire chaque fois que le taux d’inflation atteint le seuil de 10% alors que sur les deux dernières années, le taux d’inflation dépasse la barre de 30%. Les organes de sécurité sociale sont dysfonctionnels et le Ministère des Affaires Sociales et du Travail (MAST) est totalement indifférent par rapport à sa mission dans le domaine social, surtout avec un personnel dont la grande majorité est incompétente et non qualifiée » dénonce le Secteur Syndical.
Il dénonce également la violation du droit à la liberté syndicale subie par les travailleurs et les mauvais traitements auxquels ils sont exposés, suspendus et/ou révoqués de façon arbitraire.
Ces syndicalistes disent constater que le gouvernement se déresponsabilise, laissant la population aux abois où le niveau de violence atteint son plus haut niveau dans le pays citant la multiplication des cas d’enlèvements, de viols, d’exécutions sommaires et l’impunité qui bat son plein.
Le Secteur Syndical recommande enfin de compte l’initiation urgente d’une négociation, bipartite sur l’ajustement de salaire des travailleurs, d’arrêter les mesures discriminatoires envers des travailleurs de certaines entreprises et d’autres dispositions visant à améliorer les conditions de vie des travailleurs dans le pays.
Vant Bèf Info (VBI)