Haïti : La police haïtienne crée une cellule pour répertorier des policiers hors-la-loi

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L’Inspection Générale de la Police Nationale d’Haïti (IGPNH) annonce la création d’une cellule spéciale pour identifier des policiers hors-la-loi. Ceux en particulier qui se livrent à des activités criminelles. Le cas de « Fantom 509 » (Fantômes 509, en français) se trouve en première ligne dans le cadre de cette perspective. C’est du moins ce qu’a fait savoir, le jeudi 7 janvier 2021, le porte-parole de l’institution policière, l’inspecteur, Jonet Vital.

Port-au-Prince, le 8 janvier 2021.- La Police Nationale d’Haïti (PNH) veut se débarrasser des flics ripoux, des hors-la-loi. Une commission spéciale a donc été créée en vue de les identifiés. L’initiative est de l’Inspection Générale de la police nationale d’Haïti (IGPNH).

Par là, la police des polices entend épurer l’institution policière, selon le porte-parole de l’IGPNH, Jonet Vital, au micro d’un reporteur de Vant Bèf Info (VBI). Pas de place pour les policiers véreux au sein de la PNH semble vouloir dire l’inspecteur Vital. Et que dire de « Fantom 509 » (Fantômes 509, en français), ce groupe armé se réclamant de la police nationale ?

En effet la décision même de mettre en place une cellule spéciale dont la mission est de détecter tous les policiers qui sont affiliés à un ou plusieurs gangs a été en partie, motivée par l’existence de ce groupe. La police nationale, à travers l’inspection générale en fait d’ailleurs une priorité à en croire l’inspecteur Jonet Vital.

À telle enseigne, l’officier de police évoque des avancées considérables dans le cadre de l’enquête visant à révéler l’identité des agents de la police appartenant à « Fantom 509 ». Il faut dire que pas moins de 70 policiers sont déjà identifiés comme étant des membres actifs de ce group, qui se veut le bras armé de la mouvance pour exiger de meilleures conditions de travail au sein de la police nationale.

De ce nombre, une soixantaine de policiers sont auditionnés par l’IGPNH. Cependant plus d’un mois après, l’enquête tarde à aboutir en raison, entre autres, du fait que les 10 autres policiers indexés ne répondent toujours pas à la convocation de l’inspection générale. En guise de contrainte, l’IGPNH maintient la mesure de rétention de chèque, prise à leur encontre.

Vant Bèf Info (VBI)