Haïti / Insécurité : Le Ministre Lucmane Délille exige l’arrestation des individus armés qui ont défilé dans les rues
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Le Ministre de la Justice et de la sécurité publique Me. Lucmane Délille demande, ce jeudi, à la police nationale d’Haïti (PNH) de mettre la main aux collets de tous les individus armés qui ont semé le trouble dans la capitale, mardi dernier.
Port-au-Prince, le 9 juillet 2020 :-Absent du pays lors de l’exhibition des individus lourdement armés dans la capitale, le mardi 7 juillet dernier, le ministre de la justice et de sécurité publique se propose de sévir contre les auteurs de cet événement qu’il qualifie de « gravissime ».
Maintenant qu’il est de retour, après un voyage aux Etats-Unis d’Amérique, Me. Lucmane Délile veut reprendre les commandes et exige des autorités policières, l’arrestation des dirigeants du G9, la fédération de gangs, nouvellement créée à Port-au-Prince et qui a d’ailleurs revendiqué ce qui se passait.
« Je suis de retour » Clame haut et fort, le ministre, chargé de la sécurité publique, comme pour laisser entendre que ce défilé des individus armés n’aurait pu avoir lieu, s’il n’était pas en dehors du pays. En guise de réponse à ce que plus d’un qualifient d’une démonstration de force des chefs de gangs unifiés dans la capitale, Lucmane Délille propose une traque infaillible.
« Ces bandits doivent être poursuivis jusque dans leur dernier retranchement » persiste et signe, le numéro 2 du conseil supérieur de la police nationale (CSPN). À la guerre comme à la guerre, cet adage, dont Lucmane Délille en fait sa principale motivation à pourchasser les seigneurs de guerre semble être enfin sur le point de prendre corps.
Alors que des informations laissent croire que les responsables de G9 se prépareraient à reprendre le même spectacle dans les rues de Port-au-Prince incessamment, Lucmane Délille, s’apprête à montrer ses muscles.
« S’ils entendent refaire la même chose, je les attends » prévient-il. A tout venant, beau jeu. Me Délille en a ainsi lancé le défit à quiconque veut défier son autorité en tant que ministre de la justice et de la sécurité publique.
A l’initiative des leaders de la fédération des groupes armés, baptisée, « G9 an fanmi » (G9 en famille), dont le slogan ‘’manyen youn manyen tout’’ en est le crédo, plusieurs dizaines d’individus ont défilé, armes au point à travers les rues de la capitale mardi dernier. Il s’agissait, selon les initiateurs, de réclamer entre autres du gouvernement qu’il accorde de meilleures conditions de vie aux habitants des quartiers précaires. Des revendications qui ne justifient pas le fait que ces derniers aient semé la pagaille et terrorisé de paisibles citoyens, estime cependant le ministre de la justice.
« En aucun cas, l’inacceptable ne peut pas être défendu » croit dur comme fer, Lucmane Délille.
Vant Bèf Info (VBI)