Haïti / Politique « Je suis le président de la dernière transition », dixit Jovenel Moïse
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De passage à Jacmel, dans le sud-est d’Haïti, à l’occasion du carnaval le week-end dernier, le président Jovenel Moïse a lancé un nouvel appel à la poursuite du dialogue pour doter le pays d’un nouveau gouvernement en vue, notamment d’organiser les prochaines élections. Le chef de l’État prévient toutefois qu’il ne passera pas le temps qui lui reste au palais national, soit 1 an, 11 mois et quelques jours, à négocier.
Jacmel, le 17 février 2020. – Le président Jovenel Moïse, a lancé samedi, lors de son passage à Jacmel, dans le sud-est d’Haïti, à l’occasion du carnaval de cette ville, un nouvel appel à la poursuite du dialogue entre les acteurs politiques.
C’est dans le dialogue qu’on arrivera à doter le pays d’un gouvernement d’union nationale qui aura, entre autres, comme mission, d’organiser les prochaines élections en vue de renouveler le personnel politique du pays, qu’il s’agisse des membres des collectivités territoriales ou du parlement (sénateurs et députés), rappelle Jovenel Moïse.
Le chef de l’Etat a toutefois prévenu qu’il n’a aucune intention de passer tout le temps qui lui reste au palais national, 1 ans 11 mois et quelques jours, à dialoguer. Une phrase qui sonne comme une réponse à ceux qui affirment que son mandat prendra fin en février 2021.
« Ce n’est pas une menace », dit-il, mais en tant que personne responsable, il arrivera un moment où le président devra trancher, a-t-il ajouté.
Il n’y aura plus jamais de transition dans le pays. Je suis le président de la dernière transition, a martelé Jovenel Moïse plaidant en faveur de la stabilisé pour notamment permettre aux institutions de perception dont l’administration générale des douanes (AGD) et la direction générale des impôts (DGI), de fonctionner dans des conditions optimales.
Nous avons aussi besoin de la stabilité et d’un gouvernement légitime afin d’attirer l’aide internationale, a dit Jovenel Moïse qui, évoquant la période de paralysie de la plupart des activités durant les mois de septembre et d’octobre 2019, affirme : « ce qui nous attend ne peut être pire que ce que nous avons déjà connu ».
Quelqu’un qui aspire à diriger le pays, doit être en campagne, conseille le président Moïse précisant que ce n’est ni l’argent, ni les relations, qui propulseront quelqu’un au timon des affaires. Le pouvoir s’obtient à travers les élections, a-t-il dit.
Vant Bef Info (VBI)