Haïti/ Protestation Le ministère de la Justice remet en question les critiques d’Amnesty International
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Le ministère de la justice et de la sécurité publique (MJSP) dit prendre note des critiques émises par Amnesty International qui dénonce « un usage excessif de la force contre des manifestations au cours des derniers mois». Tout en exprimant ses réserves sur la démarche de cet organisme international de défense des droits humains, le ministère lui suggère de visionner les vidéos des faits répréhensibles dont des appels à la destruction des biens privés, de cas de vandalisme, d’incendie ou de pillage de résidence, entres autres.
Port-au-Prince, le 11 novembre 2019.- Le ministère de la justice et de la sécurité publique, dans un communiqué publié le samedi 9 novembre 2019 été dont une copie a été transmise à la rédaction de Vant Bef Info, questionne les allégations de l’organisation Amnesty International selon lesquelles les autorités ont fait un usage excessif de la force contre des manifestants.
Le ministère de la justice précise que le président de la république n’a pas autorité pour donner directement des ordres à l’Unité assurant la garde du palais national.
S’agissant de l’usage de gaz lacrymogène, de canon à eau ou de balles en caoutchouc, les règlements de la police haïtienne précisent les différents protocoles à respecter en la matière et tout usage excessif (ou violation des directives établies) fait l’objet d’investigations de l’Inspection Générale de la PNH et leurs auteurs sont toujours sanctionnés, ajoute la note.
Dans ce document, le ministère de la justice estime que la police nationale d’Haïti est l’une des principales victimes de cette situation de trouble.
Ce ne sont pas moins de 23 cas de destruction intégrale ou partielle de véhicules de police qui ont été enregistrés, ajoutés aux 24 attaques contre des commissariats.
La note du MJSP précise que, du 1er janvier au 30 octobre 2019, la police nationale a recensé 40 cas de décès par balles de policiers dont 25 dus à des attaques armées perpétrées avant ou après leur tour de service pendant les journées de manifestations.
En ce qui a trait aux assassinats des journalistes dont Néhémie Joseph et Rospide Pétion, le ministère informe que la justice s’est déjà saisie de ces dossiers.
Toutes les vidéos liées aux faits répréhensibles évoqués sont disponibles sur les réseaux sociaux et dans la presse nationale, a souligné le ministère de la justice qui exhorte Amnesty International à les visionner.
Le ministère invite par ailleurs les organisations œuvrant dans le domaine des droits humains à se renseigner auprès des autorités compétentes, telles que la justice, la police et l’office de la protection du Citoyen, entre autres.
Le MJSP affirme renouveler ses sympathies aux victimes des événements des neuf dernières semaines et réaffirme son engagement à respecter et à protéger les droits fondamentaux garantis par la constitution et les instruments juridiques internationaux de droits humains auxquels Haïti est partie.
Vant Bef Info (VBI)