Haïti / Manifestation : Une organisation contredit le bilan des morts de la Police
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Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) fait état de 17 personnes tuées dont 15 par balles, rien que pour la deuxième moitié du mois de septembre. Tandis que le porte-parole adjoint de l’inspection générale de la Police Nationale d’Haïti, le commissaire Jean Claude Benjamin, a présenté, hier jeudi, un bilan de 5 morts pour tout le mois de septembre.
Port-au-Prince, le 4 octobre 2019.- Guerre des chiffres entre la Police Nationale d’Haïti et le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDH). Pour ce dernier, rien pour la période allant du 16 au 30 septembre 2019, au moins dix-sept (17) personnes ont été tuées dont quinze (15) par balles, une (1) par asphyxie et une autre par accident.
Tandis que l’Inspection Générale de la Police Nationale d’Haïti (IGPNH) à travers son porte-parole adjoint, le commissaire Jean Claude Benjamin, a présenté, hier jeudi, en conférence de presse, un bilan de 5 morts pour tout le mois de septembre et pour tous les départements géographiques du pays.
Dans un communiqué en date du jeudi 3 octobre 2019, dont copie est parvenue à la rédaction de Vant Bèf Info (VBI), le RNDDH a aussi noté que toujours pour la deuxième moitié de Septembre, pas moins de 189 autres personnes ont été blessées dont 117 par balle et 72 par des armes blanches, par des pierres et par des tessons de bouteilles
Le RNDH se dit consterné par la situation qui sévit depuis ces deux dernières semaines, environ. Il a notamment condamné les tirs à hauteur d’homme, les brutalités policières, l’utilisation abusive du gaz lacrymogène par les agents du Corps d’intervention et de maintien d’ordre (Cimo) et de l’Unité départementale de maintien de l’ordre (Udmo), notamment les 27 et 30 septembre 2019.
En qui concerne l’appel au dialogue lancé récemment par le Président de la République, le RNDDH dit constater que Jovenel Moïse a lui-même présenté un gouvernement d’union nationale comme l’issue de ce dialogue non encore initié. Ce comportement du chef de l’état, fait-il remarquer témoigne son entêtement à réduire les différents problèmes auxquels le pays est confronté, à un simple partage de postes gouvernementaux.
D’un autre côté, le RNDDH dénonce la présence des individus armés, partisans du pouvoir, dans les opérations policières. Selon cet organisme de défenses des droits humains, Ils ont été engagés pour mater les manifestations antigouvernementales.
En guise de recommandation le RNDDH demande à la Direction générale de la Police Nationale d’Haïti à prendre toutes les dispositions nécessaires afin d’éviter que des civils armés ne prennent part aux opérations policières. En outre, il souhaite que tous les agents de la PNH, affectés à la sécurisation des manifestations, doivent être facilement identifiables et clairement identifiés, conformément aux principes universels d’intervention policière.
Vant Bèf Info (VBI)