Haïti : Un mercredi de tension et de paralysie
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Quelques heures après l’adresse à la nation du Président de la République Jovenel Moïse, la situation ne s’est pas améliorée dans les rues. Au contraire, elle s’est empirée. Au cours des protestations du mercredi 25 septembre, 2 personnes sont mortes, une autre est sortie blessée, des barricades ont été dressées, des casses et incendies enregistrés.
Port-au-Prince, le 26 septembre 2019 ; Les activités restaient paralysées dans plusieurs secteurs de la vie nationale, au cours du mercredi 25 septembre 2019.
Pour certains dirigeants politiques l’adresse à la nation du Président de la République Jovenel Moïse, vers les deux heures du matin, du mercredi 25 septembre, n’aurait pas l’effet espéré. La tension a augmenté dans plusieurs régions du pays peinte par des barricades, des casses, des pillages, des violences, des incendies, des rançonnements, des vols à mains armées, des blessés, des morts, entre autres. Bref, le tableau de ce mercredi est sombre, selon le constat de plusieurs journalistes déployés dans les rues.
Les portes des écoles privées et publiques, des banques commerciales, des entreprises privés, des centres commerciaux, étaient toujours fermées dans presque toutes les communes de la région métropolitaine et d’autres régions du pays, selon les informations rapportées à la rédaction de Vant Bèf Info (VBI) par nos reporteurs dans les rues.
Dans plusieurs axes routiers de la capitale haitienne et d’autres régions, des routes nationales notamment, des barricades et des pneus enflammés étaient érigés rendant la circulation des véhicules pratiquement dysfonctionnelle.
A Bon Repos, sur la route nationale # 1, non loin du sous-commissariat de police de la zone, des protestataires ont dressé une grande barrière forgée en fer sur tout le long de la route, de la droite vers la gauche, où même les piétons avaient de grande difficulté pour se créer un passage.
Au niveau du Champ de Mars, rue des Casernes, rue de La Réunion, le Boulevard Jean Jacques Dessalines, LaLue, et dans la communes de Pétion-Ville et Delmas, le constat n’est pas différent, barricades un peu partout.
Au niveau des barricades, des individus, pour la plupart, armés et menaçants montrent la garde et rançonnent les passants. Pour franchir à passer d’un endroit à un autre il faut payer un certain « droit de passage ».
Des tentatives d’incendie ont été enregistrées dans plusieurs établissements scolaires, dont le lycée Péchinat et l’école Célie Lamour à Jacmel. L’entrée principale de l’école St Joseph de Cluny au Cap-Haïtien a été badigeonnée de matières fécales.
Le bilan du mouvement de protestation de ce mercredi s’est soldé par deux morts et d’au moins un blessé. Plusieurs véhicules incendiés, des entreprises attaquées ou incendiées. On relate aussi le vol de plusieurs motocyclettes et des individus qui rançonnaient les gens.
Dans son message à la nation, le Chef de l’État a sollicité une trêve politique historique, demandé un dialogue aux acteurs concernés et proposé la mise sur pied d’un gouvernement d’union nationale. Toutefois, l’opposition radicale refuse tout dialogue avec le Président Jovenel Moïse et continue de réclamer sa démission.
Vant Bèf Info (VBI)