Jean Michel Lapin se trompe en croyant qu’une « guérilla » est à l’œuvre, selon James Boyard
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Au moment où le Premier ministre nommé effectuait le dépôt de ses pièces à la chambre des députés, le 16 avril 2019, un concert de cartouches le signalait qu’au Bicentenaire les choses ne sont pas roses. C’est ce qui avait porté le locataire de la Villa d’accueil à déclaré que Port-au-Prince fait face à une « guérilla urbaine ». Une thèse réfutée par le professeur James Boyard.
Port-au-Prince, le 18 avril 2019.- Le spécialiste en sécurité, James Boyard, prend le contrepied de la position du premier ministre nommé Jean Michel Lapin selon laquelle une guérilla urbaine serait responsable de l’insécurité qui prévaut à Port-au-Prince ces derniers temps.
Le professeur d’université soutient que le terme « guérilla » n’est pas approprié à la situation actuelle. Ce sont plutôt des gangs à la recherche de gains économiques et qui commettent des crimes, ajoute-il.
James Boyard précise qu’une guérilla a toujours des objectifs politiques clairement exprimés. « En qualifiant des gangs de guérilla urbaine, l’État risque de concéder aux bandits le statut de révolutionnaire et de les considérer comme des combattants armés visant un but politique légitime », dit-il.
Le premier ministre nommé Jean Michel Lapin a indiqué le mardi 16 avril que les violences qui paralysent les activités dans une bonne partie de la Capitale sont l’œuvre d’une guérilla urbaine. Il n’a pas donné de précision sur cette dernière mais a promis des interventions urgentes du Conseil supérieur de la police nationale (CSPN).
Vant bèf info (VBI)
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