Répression d’État : Quand le Peuple devient le cible à abattre

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Selon l’institut Dessalinien, il est des moments dans l’histoire où l’injustice dépasse la simple oppression, où la répression devient un massacre, et où ceux qui devraient protéger leur peuple se transforment en bourreaux. Haïti vit l’un de ces moments tragiques. Le peuple haïtien, déjà accablé par la misère, la corruption et l’abandon, fait aujourd’hui face à une nouvelle forme de terreur : celle orchestrée par son propre gouvernement et les forces du CPT. Loin d’être un rempart contre le chaos, ces autorités semblent désormais engagées dans une guerre ouverte contre une population désarmée. Les balles pleuvent sur ceux qui n’ont pour seul bouclier que leur souffrance et leur dignité.

Une Population qui Ne Demande que la Vie
Ce peuple ne réclame ni richesses ni privilèges. Il ne demande qu’une seule chose : vivre.
Vivre sans craindre le bruit des tirs chaque nuit. Vivre sans se demander si ses enfants, partis chercher de l’eau, reviendront sains et saufs. Vivre sans la peur constante d’être la prochaine cible d’un pouvoir qui semble avoir fait de la répression une politique d’État.
Mais même ce droit fondamental à la vie lui est arraché.
L’Histoire comme Témoignage et comme Arme
Que reste-t-il à un peuple qui a tout perdu et qui continue d’être assassiné ?
Il lui reste la mémoire. La mémoire de ses ancêtres qui, face à une oppression tout aussi implacable, ont refusé de plier. Dessalines et ses compagnons n’ont pas vaincu une puissance coloniale pour que leurs descendants meurent sous les balles de leurs propres frères, instrumentalisés par une élite avide et déconnectée.
Il lui reste aussi la colère. Une colère qui, si elle est guidée par la conscience et la sagesse, devient une force inarrêtable. Car un peuple qui endure l’inimaginable sans disparaître devient invincible.
Le gouvernement et ses bras armés pensent qu’en tirant sur la foule, ils étoufferont la révolte. En réalité, ils ne font que la nourrir. Chaque balle tirée renforce la détermination de ceux qui restent debout.
Un Appel à la Conscience et à l’Action
L’Institut Dessalinien refuse de rester silencieux face à cette tragédie. Nous refusons de voir Haïti sombrer dans un bain de sang orchestré par ceux qui devraient garantir la justice et la sécurité.
Nous appelons :
- À la prise de conscience collective, pour que la peur ne dicte plus notre avenir.
- À l’organisation des esprits éclairés, afin que la résistance s’appuie sur la stratégie et la raison.
- À l’unité des Haïtiens debout, car seule une nation solidaire peut vaincre l’oppression.
Quelle Haïti voulons-nous laisser à nos enfants ? Une terre gangrenée par la peur et la tyrannie, ou une nation fière, bâtie sur les valeurs de justice et de liberté ?
Que les oppresseurs le sachent : l’histoire n’oublie jamais. Chaque vie volée, chaque espoir brisé, chaque larme versée est une preuve supplémentaire de leur illégitimité. Car tôt ou tard, un peuple qui survit à la peur finit toujours par se lever. Et lorsqu’il se lève, aucune arme, aucune force ne peut l’arrêter.
Haïti ne mourra pas.
Le peuple haïtien ne mourra pas.
Car tant que l’esprit de Dessalines vivra, nous vivrons.
Gilbert Cicéron
Bureau de communication – Institut Dessalinien