Guyana alerte l’OEA sur les actions provocatrices du Venezuela

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Le Guyana a officiellement saisi l’Organisation des États Américains (OEA) au sujet des récentes actions du Venezuela, qualifiées de provocatrices et menaçantes dans les eaux revendiquées par Georgetown comme faisant partie de sa Zone Économique Exclusive (ZEE).

Georgetown, le 1er mars 2025 – Dans une lettre adressée au Secrétaire Général de l’OEA, Luis Almagro, le ministère des Affaires étrangères du Guyana a dénoncé la présence d’un navire de guerre vénézuélien à moins de 700 mètres du FPSO PROSPERITY, une plateforme pétrolière opérant sous licence guyanienne. Selon le document, l’équipage vénézuélien a adressé des messages menaçants par radio, affirmant que l’installation se trouvait en territoire vénézuélien, avant de poursuivre vers d’autres plateformes en répétant la même déclaration.

Le gouvernement guyanien a réagi en déposant une protestation officielle via une Note Verbale, dénonçant une violation du droit international et un non-respect de l’ordonnance de la Cour internationale de justice (CIJ) du 1er décembre 2023, qui interdit toute tentative d’annexion unilatérale de l’Essequibo.

Outre cet incident maritime, le Guyana s’inquiète de l’organisation par Caracas d’élections prévues le 27 mai 2025 pour désigner un gouverneur et un conseil législatif dans le Guayana Essequiba State, un territoire que le Venezuela cherche à annexer depuis 2024. Cette initiative est perçue comme une atteinte directe à la souveraineté du Guyana.

Par ailleurs, la montée en puissance militaire du Venezuela à la frontière inquiète Georgetown. Selon la lettre envoyée à l’OEA, Caracas a renforcé sa présence en déployant chars de combat, transporteurs blindés et patrouilleurs à Ankoko, tout en achevant en décembre 2024 un pont reliant l’île d’Ankoko au continent vénézuélien, consolidant ainsi ses capacités militaires.

Le Guyana réaffirme son engagement en faveur de la paix et du respect du droit international, mais prévient qu’il ne tolérera aucune tentative d’occupation de son territoire. Face à cette menace grandissante, Georgetown appelle à une intervention diplomatique urgente afin d’éviter une crise aux conséquences imprévisibles pour la stabilité de la région latino-américaine et caribéenne.

Likenton Joseph

Vant Bèf Info (VBI)

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