Haïti – Santé : Le programme PEPFAR contre le sida maintenu malgré le gel de l’aide américaine

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Le Programme d’urgence américain de lutte contre le sida (PEPFAR) échappe au gel de l’aide internationale décrété par l’administration Trump, garantissant ainsi la poursuite des traitements pour des millions de personnes vivant avec le VIH. L’ONUSIDA et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont salué cette décision, soulignant son importance dans la riposte mondiale contre l’épidémie.

Un programme vital préservé

Port-au-Prince, 30 janvier 2025 – L’annonce de cette exemption a été faite le mercredi 29 janvier 2025, lorsque l’ONU a exprimé son soulagement quant à la poursuite du financement du PEPFAR, en dépit de la suspension temporaire de l’aide américaine à l’étranger. Cette dérogation, accordée par le secrétaire d’État américain, permet de maintenir l’accès aux traitements antirétroviraux pour plus de 20 millions de personnes dans 55 pays.

Le gel de l’aide internationale, décrété pour une période de 90 jours, visait à « réévaluer l’efficacité des programmes financés par les États-Unis ». Toutefois, en raison du rôle stratégique du PEPFAR, une exception a été accordée pour éviter une interruption des soins.

Un impact mondial significatif

Le PEPFAR représente près des deux tiers des traitements mondiaux contre le VIH, sauvant plus de 26 millions de vies depuis son lancement il y a plus de 20 ans. Son maintien assure la continuité des soins pour 566 000 enfants de moins de 15 ans, particulièrement vulnérables à l’épidémie.

L’OMS avait mis en garde contre les conséquences dramatiques d’un arrêt du financement, qui aurait pu provoquer une recrudescence des infections et une hausse des décès liés au sida.

Un soutien international crucial

Winnie Byanyima, Directrice exécutive de l’ONUSIDA, a salué cette décision comme une reconnaissance du rôle central du PEPFAR dans la lutte contre le VIH. « Cette exemption est une victoire pour des millions de personnes vivant avec le VIH », a-t-elle déclaré, insistant sur la nécessité de garantir un approvisionnement continu en médicaments.

L’OMS et l’ONUSIDA ont réaffirmé leur engagement à accompagner les pays bénéficiaires du PEPFAR vers une plus grande autonomie d’ici 2030, afin de réduire leur dépendance aux financements étrangers.

Un programme indispensable pour l’avenir

Grâce au PEPFAR, des millions de patients continuent de recevoir des soins essentiels, améliorant leur qualité de vie et freinant la transmission du VIH. Le maintien de son financement, malgré le gel de l’aide étrangère, témoigne de son rôle incontournable dans la lutte mondiale contre le sida.

Judelor Louis Charles
Vant Bèf Info (VBI)

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