Restitution de la dette de l’indépendance : un projet ambitieux pour réparer une injustice historique
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Un Collectif de citoyens haïtiens lance le projet « Réparation Historique et Développement Durable France-Haïti », une initiative visant à obtenir la restitution de la dette de l’indépendance imposée par la France en 1825. Ce programme, conçu sur une période de 15 ans, ambitionne d’améliorer durablement les conditions de vie en Haïti à travers des investissements massifs dans l’éducation, la santé, les infrastructures et la technologie.
Port- au- Prince le 30 janvier 2025- L’initiative est portée par Nelson Joseph, avec le soutien de la journaliste Anincia Félix et de l’économiste Almando Remu. Se voulant apolitique, le projet repose sur une approche pragmatique et structurée.
« Nous voulons que l’État haïtien prenne ce projet au sérieux et l’insère dans les discussions internationales. Ce n’est pas une simple revendication, mais un plan concret pour le bien du peuple haïtien. » – Nelson Joseph
Une dette historique aux lourdes conséquences
En 1804, Haïti devient la première République noire indépendante, après avoir vaincu l’armée napoléonienne et aboli l’esclavage. Mais en 1825, sous la pression militaire française, le pays est contraint de payer 150 millions de francs-or en échange de la reconnaissance de son indépendance. Ce tribut, financé par des emprunts coûteux, a freiné le développement économique du pays et contribué à son appauvrissement durable.
Deux siècles plus tard, Nelson Joseph et son équipe estiment qu’il est temps pour la France de reconnaître cette injustice et de contribuer activement à la reconstruction d’Haïti.
Les piliers du projet
Le programme repose sur sept axes majeurs :
- Éducation : Construction de 500 écoles, bourses pour étudiants haïtiens en France, formations professionnelles.
- Santé : Création de 15 hôpitaux, formation de 2 000 professionnels de santé, accès aux soins pour les plus démunis.
- Infrastructures : Construction de 2 000 km de routes, modernisation des ports et des transports publics.
- Énergie : Développement de micro-réseaux électriques et subventions pour l’énergie solaire.
- Agriculture : Modernisation des pratiques agricoles, programme national de reboisement.
- Technologie : Accès à Internet en zones rurales, formation aux métiers du numérique.
- Transparence : Suivi des fonds via un comité mixte France-Haïti et un audit annuel.
Un financement structuré
Le projet est évalué à 30 milliards d’euros, soit la moitié de la rançon. Il prévoit le financement par la France à la hauteur de 2 milliards d’euros par an sur 15 ans. Il sera mis en œuvre en trois phases :
Années 1-5 : Lancement des projets pilotes en éducation, santé et énergie.
Années 6-10 : Déploiement à l’échelle nationale.
Années 11-15 : Finalisation et évaluation des impacts.
Mobilisation et prochaines étapes
Le document a été soumis aux autorités haïtiennes, notamment à l’OMRH, pour analyse et mise en application. Il est également accessible sur les réseaux sociaux afin de mobiliser l’opinion publique.
« Nous continuerons à chercher du soutien auprès de la société civile, des intellectuels et des acteurs internationaux pour faire avancer ce projet. » – Nelson Joseph
Judelor Louis Charles
Vant Bèf Info (VBI)