Le regard d’Evans Paul sur la crise en Haïti et la façon de s’en sortir
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L’ancien premier ministre Evans Paul, suggère la création d’un organe spécifique pour étudier le phénomène de l’insécurité qui prévaut en Haïti et proposer des pistes de solution. L’ancien candidat à la présidence appelle à une trêve, pour une réévaluation de la situation. Il affirme que la violence des gangs risque de perdurer si rien n’est fait pour déraciner le mal en amont par l’implantation de programmes sociaux dans les milieux les plus défavorisés.
Port-au-Prince, le 6 décembre 2024. Le climat d’insécurité qui prévaut en Haïti devient de plus en plus préoccupant.
Les groupes armés continuent d’entendre leurs tentacules dans la capitale et dans certaines villes de province.
Face à l’émoi provoqué par la montée vertigineuse des actes de violence, les réactions se multiplient.
Réagissant à l’émission Salon des invités, animée par Sylvio Delmot et Gilbert Cicéron sur la chaine Vant Bèf Info, l’ancien premier ministre Evans Paul affirme que la sécurité est la première des priorités actuelles et mérite une réponse coordonnée.
A cet effet, l’ancien locataire de la primature appelle à la création d’un organe similaire à la Commission Nationale de Désarmement, Démantèlement et Réinsertion (CNDDR) et investi davantage de pouvoir.
Cet organe aurait, entre autres, pour attribution de proposer des pistes de solutions à la crise à court, moyen et à long terme.
A défaut de la création de cette structure, l’état devra fournir plus de moyens à la CNDDR pour mener à bien sa mission de diminuer le grand banditisme dans le pays souvent lié à la précarité en Haiti.
Fort de ce qui précède, M. Paul, affirme que le problème de l’insécurité ne peut pas être résolu uniquement par la force des armes.
La mise en oeuvre de programmes sociaux est essentielle pour combattre la délinquance juvénile, étape primaire du grand banditisme, dans les quartiers défavorisés, soutient-il.
Les autorités doivent tout mettre en place, selon une approche démographique adaptée, pour répondre à la précarité des citoyens pour une solution en amont au phénomène de l’insécurité, a-t-il indiqué.
Par ailleurs, M. Paul croit qu’il faut une prise de conscience collective pour remédier à la crise multidimensionnelle à laquelle le pays est confronté.
Il en profite pour appeler les dirigeants à tout mettre en œuvre pour répondre à la crise sécuritaire.
L’insécurité, la précarité et l’instabilité doivent s’inscrire parmi les priorités dans l’action gouvernementale afin d’alléger le sort de la population en proie à ces fléaux, a ajouté Evans Paul.
Dieunel W. Bellegarde
Vant Bèf Info (VBI)