Fondation « Zanmi Timoun » : plaidoyer pour des interventions concrètes en faveur des personnes handicapées

Getting your Trinity Audio player ready...

Ce mardi 3 décembre marque la Journée internationale des personnes handicapées. À cette occasion, la Fondation « Zanmi Timoun » exhorte les autorités étatiques à adopter des mesures concrètes en faveur des personnes vivant avec un handicap.

Port-au-Prince, le 3 décembre 2024 – Depuis 1992, le 3 décembre est dédié à la Journée internationale des personnes handicapées. Cette journée mondiale vise à mettre en lumière les droits et le bien-être des personnes vivant avec un handicap. Son objectif principal est de promouvoir leur inclusion à tous les niveaux de la société.

Cependant, en Haïti, cette population reste souvent marginalisée. L’absence d’interventions étatiques concrètes aggrave leur vulnérabilité. Dans ce contexte, la Fondation « Zanmi Timoun », qui œuvre pour la protection des enfants, a exprimé son indignation. Elle déplore le manque d’actions visant à améliorer les conditions de vie des personnes handicapées, en particulier des enfants. Ces derniers subissent de manière disproportionnée les effets dévastateurs de l’insécurité et de la crise sociopolitique actuelle.

Les récents événements témoignent de l’urgence de la situation. En avril 2024, des gangs armés ont attaqué le foyer Saint-Vincent, un centre pour personnes handicapées à Port-au-Prince. Quelques mois plus tard, dans la nuit du 2 au 3 août, l’Institut Montfort, une école dédiée aux sourds et sourds-aveugles à Croix-des-Bouquets, a également été pris pour cible.

Ces actes de violence ont forcé de nombreuses familles à fuir, abandonnant les personnes handicapées sans soutien ni protection. Ces agressions illustrent les graves dangers auxquels elles sont confrontées, notamment dans la région métropolitaine, où les groupes armés sèment la terreur.

Malgré l’article 16 de la Convention relative aux droits des personnes handicapées, qui oblige les États à protéger cette population contre toute forme de violence, l’État haïtien n’a pas rempli ses engagements. La Fondation « Zanmi Timoun » rappelle que les personnes handicapées figurent parmi les populations déplacées les plus vulnérables.

Face à ce constat, l’organisation exige, à travers une note, des actions immédiates et ciblées. Elle appelle le Bureau du Secrétaire d’État à l’intégration des personnes handicapées (BSEIPH) et le Ministère des Affaires sociales et du Travail (MAST) à assumer leurs responsabilités. Ces institutions doivent garantir un logement sécurisé, des services sociaux essentiels et des mesures concrètes pour protéger les droits des personnes handicapées.

Un appel à la dignité et au respect

Les personnes handicapées ont des besoins identiques à ceux des autres citoyens. Elles méritent d’être traitées avec dignité et respect. Dans cette note signée par Besnard Félix, responsable des programmes d’intervention de la Fondation, l’organisation réitère son appel à une mobilisation nationale.

Protéger les personnes handicapées en Haïti est une urgence. En l’absence de mesures concrètes, leur sécurité et leur bien-être resteront des défis majeurs, mettant en péril leur droit à une vie digne.

Jean Allens Macajoux
Vant Bèf Info (VBI)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *