Saint Valentin: Le Champ-de-Mars paré de fleurs et de chocolats

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Comme chaque année, pour la Saint-Valentin, le Champs-de-Mars arbore sa tunique festive. Des fleurs et des chocolats de toutes les saveurs sont offerts au public, en particulier à ceux qui veulent faire plaisir à l’être cher. Et cette année, malgré les temps difficiles, la tradition est au rendez-vous.

Port-au-Prince, le 14 février 2023.- À  l’angle de l’avenue Magny et la rue Capois, le visage du Champ-de-Mars n’est plus le même. 

Sur les trottoirs, des tentes sont érigées et sous lesquelles sont installés des paquets de chocolat, de fleurs et tous les détails qui vont avec la Saint-Valentin.

Des va-et-vient constants. Les marchands s’activent en vue de se tirer d’affaires. Les petites bourses s’emballent à coeur joie.

« Pour cette année, en dépit de l’insécurité auquel le pays fait face, nous sommes là pour servir ceux qui ne peuvent pas se rendre aux supermarchés », affirme Annette, se réjouissant de l’ambiance qui règne au Champs-de-Mars.

De son côté, Carine qui déplore la rareté des clients, veut garder espoir.

 » En réalité nous sommes là depuis le début de la semaine. On attend encore les clients. On espère que cela va s’améliorer », souhaite-t-elle.

Une tradition que l’insécurité ne peut tuer

Si les cas de kidnapping se multiplient dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, les marchands sont au courant mais ils sont quand même au rendez-vous. Les rares clients remarqués ne semblent pas avoir peur du climat de terreur

 » J’habite à la rue Capois et j’ai déjà trouvé de quoi faire plaisir à ma fiancée ce 14 février, pour la Saint-Valentin, affirme Abed, qui se réjouit de la nouvelle vie qui règne au Champs-de-Mars.

 » Il y a des traditions que l’insécurité ne peut pas tuer. La Saint-Valentin, c’est comme le Carnaval. Même si le pays est à feu et à sang, la fête ne sera pas renvoyée », explique le jeune Port-au-princien.

Il faut aussi noter que, dans des supermarchés à Delmas comme à Pétion Ville, l’ambiance est déjà à la fête. Mais le prix du chocolat fait peur aux petites bourses.

Azaine Mauryle

Vant Bèf Info (VBI)