Le Centre d’analyse et de recherche en droits humains présente un état des lieux de la corruption en Haïti

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L’administration publique haïtienne est frappée de plein fouet par la corruption. À l’occasion de la Conférence Internationale sur la Corruption organisée les 7,8 et 9 décembre 2021, le Centre d’analyse et de recherche en droits humains (CARDH) a fait la radiographie en Haïti et a énumeré 14 infractions qualifiées de corruption, selon la législation Haïtienne.

Port-au-Prince, le 17 décembre 2021_Haïti a ratifié le 14 Avril 2004, la Convention américaine contre la corruption et le 14 septembre 2009, la Convention des Nations Unies Contre la Corruption. Cependant, ces signatures n’empêchent pas que l’on s’enlise dans la corruption institutionnelle.

C’est dans cette optique qu’à l’occasion de la Conférence Internationale sur la corruption réalisée les 7, 8 et 9 décembre, le Centre d’analyse et de recherche en droits humains a présenté, par le biais de Me Gédéon Jean, un état des lieux de ce fléau qui grangrène la fonction publique.

D’entrée de jeu, Me Gédéon Jean a énumeré 14 infractions qualifiées de corruption, selon la législation haïtienne. Il s’agit de la Concussion, l’enrichissement illicite, le blanchiment du produit du crime, le détournement de biens publics, l’abus de fonction, le versement des pots-de-vin, le paiement de commissions illicites, la surfacturation, le trafic d’influence, le favoritisme, le délit d’inité, la passation illégale des marchés publics, la prise illégale d’intérêt et l’abus des réseaux sociaux entre autres.

Fort de cette énumération, le CARDH a évoqué plusieurs cas de corruption qui ont éclaté dans le pays. C’est le cas d’abord, des 11 millions de dollars de la CIRH qui ont été mobilisés après le séisme du 12 janvier pour la reconstruction d’Haïti.

Ensuite, les fonds issus du programme PETROCARIBE, soit 3.8 millards de dollars américains ont été détournés, selon l’institution mentionnant aussi les 34 millions de dollars de fonds d’état d’urgence sanitaire.

Certaines personnalités telles que Patrick Noramé, Onondieu Louis, Jovenel Moïse et Fritz William Michel sont impliquées dans des actes de corruption à travers des institutions sans oublier la chambre des députés, toujours selon le CARDH.
L’occasion pour le CARDH de se questionner sur les rôles de la Cour des comptes et l’Unité de l’Unité de lutte contre la corruption.

En conclusion, le Centre d’analyse et de recherche en droits humains dit regretter du fait qu’Haïti reste un État rongé par la corruption malgré les Conventions signées ainsi que toutes les institutions mises en place contre ce fléau.

Pour le CARDH, cela est dû aux obstacles judiciaires et politiques, entre autres auxquels sont confrontées certaines institutions.

Vant Bèf Info (VBI)