Haïti: La France octroie 880 000 euros à l’UNICEF dans la lutte contre la malnutrition

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La France octroie 880 000 euros à l’UNICEF pour l’exécution de deux projets en Haïti visant à améliorer la qualité de la prise en charge de la malnutrition aiguë et à contribuer à la réduction de la morbidité et de la mortalité liées à la malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans, notamment dans les départements du Sud, Grand’Anse et Nippes, affectés par le tremblement de terre, informe l’UNICEF via un communiqué.

Port-au-Prince, le 9 décembre 2021.- Ledit communiqué souligne que selon les résultats de l’enquête SMART présentés en 2020 par le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP), le taux de malnutrition aigüe globale est de 6%, et la malnutrition aigüe sévère se situe à 2,1%, dépassant le seuil d’urgence de 2% fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

« Les différentes crises liées à l’insécurité, la pandémie de COVID-19 et l’instabilité socio-politique ont aggravé la situation nutritionnelle des enfants les plus vulnérables. Elle a été exacerbée par le tremblement de terre du 14 août 2021 qui a fait plus de 2 240 morts, 12 700 blessés, et affecté 650 000 personnes dont 260 000 enfants. Selon les estimations de l’Action Humanitaire pour les Enfants (HAC), environ 96 000 enfants souffrent de malnutrition aigüe en Haïti en 2021, dont plus de 38 000 avec la forme aiguë sévère, ajoute-lt-il.

Les financements octroyés par la France ont permis d’acheter 14,362 cartons d’aliments thérapeutiques prêts à l’emploi (ATPE), 256 cartons de lait thérapeutique, des médicaments et des kits anthropométriques pour dépister et prendre en charge 22 218 enfants dont 6 506 souffrant de malnutrition aigüe sévère ; et d’appuyer la sensibilisation de 68 555 mères et gardiens d’enfants en alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE), lit-on plus loin.

La malnutrition peut avoir des effets irréversibles sur la croissance, le développement et le bien-être d’un enfant. Un retard de croissance au cours des 1 000 premiers jours de vie est associé à de moins bons résultats scolaires, car la malnutrition entrave le développement du cerveau et les enfants malnutris sont plus susceptibles de tomber malades et de manquer l’école. À un jeune âge, sa forme aigüe sévère peut coûter la vie aux enfants, a rappelé l’UNICEF.

Vant Bèf Info (VBI)