Haïti : Insécurité foncière, un fléau à Kenscoff

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Plusieurs familles au niveau de la commune de Kenscoff, dans le département de l’Ouest d’Haïti, seraient victimes de l’insécurité foncière. Des individus s’accaparent de force de leurs terres. Des présumées victimes dénoncent cette situation et attirent l’attention des autorités compétentes. Elles se sont confiées à la rédaction de Vant Bèf Info (VBI).

Kenscoff, le 10 février 2022.- À Kenscoff, la spoliation de terres devient un fait usuel. Des familles qui seraient propriétaires de terrains entre Fermathe 50 et Fermathe 56, ne savent à quel saint se vouer. C’est du moins ce qu’elles ont rapporté à la rédaction de Vant Bèf Info (VBI). Au fait, des cas d’insécurité foncière deviennent répétitifs, dénonce une citoyenne qui se dit victime de cette situation.

En effet, au cours d’une interview exclusive accordée à VBI, une dame, dans la cinquantaine, sous couvert de l’anonymat raconte que depuis quelques temps, des agents de la Brigade Contre l’insécurité foncière (BRICIF), de concert avec un juge de paix du tribunal de paix de Pétion-Ville, ont accaparé des terrains de certaines familles.

Celles-ci qui résident soit, en terre étrangère soit, dans un autre endroit d’Haïti, ont été dépossédées de leurs terres sans pré-avis, a fait savoir l’une des présumées victimes. Ajouter à tout cela, d’autres familles qui vivent actuellement dans leurs maisons à Kenscoff ne sont exemptes.

« Si ces personnes vont faire des emplettes au marché de la commune, à leur retour, elles trouveront leurs portes verrouillées et scellées avec pour décision : jugement exécuté ». Or, les propriétaires de ces biens n’ont jamais eu affaire avec la justice. Le pire, ils n’ont jamais été en conflit voire sommés », dit-elle.

En plus, « des individus armés ont pourchassé des ouvriers sur des chantiers de construction sous la menace d’arrestation, alors que les propriétaires de ces terres ont leur papier légal en main », toujours selon un témoignage.

L’une des présumées victimes, , témoin des faits, accusent des agents de la BRICIF qui se sont faits accompagner d’un juge de paix du tribunal de Pétion-Ville pour s’adonner à des actes de spoliation. Cet acte, dénonce t-elle, est une violation car, Fermathe ne se trouve pas dans cette juridiction, mais de préférence à Kenscoff.

Les accapareurs ont avancé comme motifs, que ces propriétaires ont perdu leur procès depuis des dizaines d’années et qu’ils (les agents de la BRICIF et le juge de paix) ont été délégués par le ministère de la justice et de la sécurité publique afin de récupérer ces terres sur lesquelles ces familles auraient construit illégalement, a poursuivi une personne.

Les informations fournies par plusieurs personnes laissent entendre que tout se fait avec les mains cachées d’un ancien candidat à la députation pour la commune de Kenscoff, traînant derrière lui un groupe d’individus armés pour exercer de la pression sur les résidents qui n’ont pas droit à la parole.

Face à cette situation, les présumées victimes appellent les autourités judiciaires impliquées dans cette sale affaire à prendre leur distance tout en invitant les plus hautes instances à trancher pour éviter le pire à Fermathe (Kenscoff).

Par ailleurs, 3 personnes ont été éxécutées et une autre blessée.par balles, à Port-au-Prince, dans le cadre d’un conflit terrien à Vivy Mitchell, rappelle-t-on.

Vant Bèf Info (VBI)