Gonaïves : Le juge Louima Louidor menacé de mort par un chef de gang de Lacroix-Périsse

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Selon un rapport de la Fondation Je Klere (FJKL), le juge Louima Louidor du Tribunal de Première Instance des Gonaïves, dans le département de l’Artibonite fait l’objet de menace de mort de la part du chef de « gang dénommé Kokorat san ras », opérant dans la localité de Lacroix-Périsse. En réaction, l’organisme de défense des droits humains se dit préoccupé par ces menaces proférées contre le Magistrat et appelle la police à garantir sa sécurité.

Gonaïves, le 24 Décembre 2021._ Le gang « Kokorat san ras », basé à Lacroix-Périsse, dirigé par les nommés “Général“ Meyer, Lomaty, Bendji et Sadam, est un groupe de trente-cinq (35) hommes armés qui, initialement était installé à Jubilé (Raboteau) dans la commune des Gonaïves et qui, par la suite, a pris possession de Lacroix-Périsse (commune de l’Estère). Ce gang s’y opère au début du mois de novembre 2021 à date, selon un rapporte d’enquête de la Fondation JE KLERE.

Les membres de ce gang s’illustrent dans des vols à mains armées, assassinats, tentatives d’assassinat, viols, enlèvements suivis de séquestration contre rançon, entre autres, lit-on dans ledit rapport.

Selon ledit rapport, dans un message audio rendu public sur les réseaux sociaux par la voix du « général Meyer », le gang annonce avoir exécuté sommairement les nommés Claude John (cousin du juge Louima) dans la localité de Boukantoni et Dieuseul Augustin (dans la localité de Platon).Ces caïds prétextent que ces jeunes jouaient le rôle d’informateurs pour le Magistrat instructeur qui lui aussi, est originaire de Lacroix-Périsse.

Le « général Meyer » termine son audio en proférant des menaces de mort contre le Magistrat instructeur et tous ceux qui s’aviseraient à informer le Magistrat de leurs zones de retranchement et des opérations que le groupe mène dans la zone, alerte la Fondation JE KLERE par le biais de sa Directrice Exécutive, Marie Yolène Gilles.

En tant qu’organisme de défense des droits humains, la FJKL dénonce la connivence de certains policiers avec ce gang criminel. À titre d’exemple, elle cite le juge de Paix Josué ALEXIS, de la ville des Gonaïves, au cours d’une opération de fouille dans la prison civile des Gonaïves, a saisi un téléphone entre les mains d’un chef de gang dénommé Williams.

« Scrutant le téléphone du détenu, il a relevé un message du policier Olnick JOSEPH envoyé à ce chef de gang emprisonné dans lequel il félicite le « général Meyer » qu’il avait appelé pour l’informer du jour que sa femme devait se rendre à Marchand Dessalines et lui accorder toutes les protections qu’elle mérite pendant qu’elle traverse la zone de Lacroix-Périsse, a révélé la FJKL.

En effet, la fondation Je Klere rappelle que le policier Olnick JOSEPH cantonné actuellement à la prison civile de Saint-Marc était transféré à la prison civile des Gonaïves à son poste actuel parce qu’il avait été soupçonné de préparer une évasion pour faciliter l’élargissement de certains chefs de gangs arrêtés aux Gonaïves. Fort de cela, la FJKL demande au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) de tout mettre en œuvre pour protéger la vie de ce magistrat courageux ; et à l’Inspection Générale de la Police Nationale d’Haïti (IGPNH) de diligenter une enquête aux fins d’identifier les policiers membres et sympathisants du gang « Kokorat san ras » aux fins de les sanctionner.

Pour finir, la Fondation Je Klere (FJKL) demande à la PNH de prendre toutes les dispositions aux fins de démanteler au plus vite le gang « Kokorat san ras » basé à Lacroix-Périsse avant qu’il ne devienne une plaie incurable au cœur de l’Artibonite.

Vant Bèf Info (VBI)