Des journalistes formés aux États-Unis pour le reportage en milieux hostiles et les premiers secours

Getting your Trinity Audio player ready...

Plus de dix journalistes haïtiens ont suivi une formation en reportage dans des environnements hostiles et en premiers secours. Cette formation s’est déroulée au centre de formation Miami Airsoft du 22 au 24 janvier 2024. Les participants ont été soumis à des simulations engageantes. Cette initiative a été organisée par Voix de l’Amérique créole, l’US Agency for Global Media et l’ambassade américaine à Port-au-Prince.

Le groupe était composé de 13 journalistes de Port-au-Prince, Saint-Marc, Cap-Haïtien, accompagnés de deux représentants de l’ambassade américaine en Haïti. La première journée a été consacrée à des sessions théoriques servant de prélude à des scénarios similaires sur le terrain. Les sessions ont été dirigées par Julio Cruz et Frank Smyth de Global Journalist Security (GJS). Les thèmes abordés incluaient la gestion du stress, les agressions physiques, les gestes de premiers secours, les enlèvements, la sécurité personnelle, la sécurité numérique, entre autres.

Daniel Baez

Selon le propriétaire de Miami Airsoft, Daniel Baez, cette base d’Airsoft est conçue pour des compétitions sportives similaires au paintball, mais elle accueille régulièrement ce type de formation. Il a ajouté que des agences gouvernementales américaines utilisent également cet espace pour des formations militaires et autres.

L’un des formateurs, Julio Cruz, originaire du Costa Rica, a souligné les risques encourus par les journalistes couvrant des événements dans des zones de conflit, ainsi que la gestion du stress. Il a également mentionné que cette formation n’était pas exclusivement destinée aux journalistes haïtiens, mais également à ceux travaillant en Ukraine, ceux de divers pays d’Amérique et d’Europe, ainsi qu’aux personnels humanitaires de programmes tels que l’USAID, entre autres.

De son côté, Franck Smyth s’est dit très satisfait des performances des journalistes, notant une amélioration au cours des trois jours. Il a souligné que la formation ne garantit pas la sécurité des journalistes, mais leur fournit les outils nécessaires pour se protéger dans un environnement hostile et faire face aux risques difficiles en Haïti.

Il est important de noter que les deux formateurs ont souligné que Global Journalist Security (GJS) formait pour la première fois des journalistes haïtiens sur ce sujet.

Par ailleurs, Joel Lorquet, représentant de l’ambassade américaine en Haïti, a souligné que cette formation va au-delà du professionnel, permettant aux journalistes d’apporter leur aide à un proche victime d’un accident.

En conclusion, les participants se sont dits très satisfaits et confiants quant à la mise en pratique de ces directives.

Anincia Felix
Vant Bèf Info (VBI)