Haïti/Présidentielles : Martine Moïse veut être candidate pour ne pas laisser le rêve de Jovenel mourir avec lui
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L’ancienne première dame de la république, Martine Moïse, confirme dans un entretien lundi à Reuters et publié hier mardi, ses intentions d’être candidate aux prochaines présidentielles. Je ne veux pas laisser le rêve du président Jovenel Moïse mourir avec lui, a-t-elle dit, appelant le premier ministre Ariel Henry à prendre des mesures pour la tenue du scrutin « dès que possible ».
Port-au-Prince, le 1e septembre 2021. L’ancienne première dame Martine Moïse presse le premier ministre, le docteur Ariel Henry, de prendre des mesures pour organiser, dans le meilleur délai, les prochaines élections. Elle confirme aussi ses intentions d’être candidate à la magistrature suprême.
Je ne veux pas laisser le rêve du président Jovenel Moïse mourir avec lui, a-t-elle dit, soulignant que « s’ils veulent que les élections aient lieu, ils le feront ».
Si Jovenel Moïse était encore en vie, le conseil qu’il donnerait au premier ministre, c’est d’organiser les élections, soutient Martine Moïse, ajoutant qu’avec les élections on peut avoir la paix et penser sur le long terme.
S’agissant de l’enquête sur l’assassinat du président Moïse le 7 juillet dernier, sa veuve demande à la communauté internationale d’aider à retrouver les responsables. Elle dit craindre que les progrès des autorités haïtiennes ne ralentissent.
Elle affirme avoir l’impression que « le processus bloque un peu », ajoutant que les personnes qui ont fait cela sont toujours dans le pays. « Je ne sais pas si leurs noms seront un jour dévoilés. Chaque pays qui peut aider, s’il vous plaît, faites-le », interpelle Martine Moïse.
Elle affirme que si les personnes qui ont été ont arrêtées l’ont fait, quelq’un a bel et bien donné l’ordre et financé l’opération.
Elle dit avoir parlé, à deux reprises, aux agents du FBI (Federal Bureau of Investigation) des États-Unis et qu’elle estimait qu’ils pourraient « trouver les personnes qui ont financé ce crime odieux ».
Elle réfute par ailleurs les informations selon lesquelles Jovenel Moïse craignait pour sa vie avant d’être tué, soulignant que son mari ne lui avait jamais parlé de complot.
Elle dément également les allégations selon lesquelles le couple avait des dizaines de millions de dollars US à la maison.
« C’est un président. Il y a de l’argent. Mais le montant de 48 millions de dollars que j’ai entendu sur les réseaux sociaux, ça ne peut pas être vrai. Où dans la pièce (pouvez-vous mettre) 48 millions de dollars ? », a-t-elle demandé.
Retrouvez l’article (en anglais) de Reuters en cliquant sur ce lien.
Vant Bèf Info (VBI)