Haïti/Sécurité : Le patron de Mo-Easy Communication, objet de menaces de mort
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Le Président Directeur Général de « MO-EASY COMMUNICATION », Michel Odrigue dénonce, ce mercredi, des menaces de mort dont il fait l’objet de la part d’un officiel de l’État haïtien.
Port-au-Prince, le 25 décembre 2019.- Michel Odrigue, Président Directeur Général de « MO-EASY COMMUNICATION », dénonce des menaces de mort dont il fait l’objet.
Dans une interview accordée à la rédaction de Vant Bèf Info (VBI), ce mercredi 25 décembre 2019, Michel Odrigue précise que ces menaces surviennent après qu’il eut refusé de donner suite à une demande d’un « officiel » dont il s’est gardé de citer nommément, ni son rôle dans l’administration.
Ce dernier, a-t-il laissé entendre, cherchait à l’impliquer dans une opération de blanchiment d’argent en utilisant le nom de son entreprise.
« Il m’a demandé d’émettre un chèque pour un montant d’un million de gourdes par mois au nom d’une institution dont il est le propriétaire. En contrepartie, il me donnera 250 mille gourdes, pour chaque chèque émis, pour faciliter les transactions», affirme Michel Odrigue qui dit avoir refusé de participer à une telle opération.
Depuis lors, Michel Odrigue affirme que MO-Easy Communication fait objet de persécutions et d’harcèlements notamment de la part du fisc.
Michel Odrigue évoque également une autre personnalité qui lui aurait demandé de blanchir un million de dollars américains à travers une compagnie téléphonique dont il est l’un des distributeurs.
Il s’agissait de billets de 1, 5 et 10 dollars US précise l’homme d’affaires, qui affirme avoir reçu une offre de 300 mille dollars pour faciliter la transaction qu’il dit avoir, à nouveau, refusée.
Après avoir rejeté cette deuxième proposition, la personne qui m’avait approché a menacé de s’en prendre à mes enfants.
« Quand l’un de tes enfants se fait enlever, tu n’aurais aucun problème à négocier », m’a-t-on dit, rapporte Michel Odrigue qui affirme que peu de temps après, des ravisseurs ont effectivement tenté d’enlever l’un des ses enfants pendant qu’il le conduisait à l’école.
C’est cela, témoigne-t-il, qui l’a insité à aller voir les agents de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ).
Michel Odrigue affirme avoir été contraint d’envoyer ses enfants à l’étranger pour les protéger.
Entre 2018 et 2019, MO-EASY a subi pas moins de huit attaques, dit son PDG.
En novembre 2018, l’un de mes employés a été attaqué à la rue Capois, au Centre-Ville de Port-au-Prince. Le 14 décembre de la même année, quatre individus ont attaqué ma voiture (blindée) qui a eté criblée de 19 balles à Nazon. Le même jour, dans la soiree le bureau de MO-EASY de Clercine a été vandalisé et pillé. Le 13 février 2019, le bureau central de MO-EASY qui se trouve à la rue Pavée, au Centre-Ville a été pillé. Un de nos employés a été tué.
En juillet de cette année, une autre attaque a été orchestrée contre notre succursale de Gérald Bataille, à Tabarre. Une forte somme d’argent a été emportée.
En octobre dernier, un autre employé de l’entreprise a été tué lors d’une attaque perpétrée contre une voiture appartenant à l’entreprise.
Les funérailles de cet employé n’ont toujours pas été organisées. Ses proches réclament 5 millions de gourdes de dommage et réparation, dit l’homme d’affaires qui affirme avoir deja versé à la famille 120 mille gourdes comme frais d’hôpitaux, 250 mille gourdes pour les obsèques et 100 mille gourdes à un cabinet d’avocats.
Michel Odrigue rappelle également que le 9 décembre dernier, sa femme et son frère ont été enlevés et séquestrés à Village de Dieu. Il a dû payer une forte somme d’argent en échange de leur libération, 48 heures plus tard.
Le PDG MO-EASY COMMUNICATION affirme qu’il n’a aucune intention de quitter le pays. Celui qui affirme que son entreprise emploie 218 personnes, promet de contunuer à travailler et à créer des emplois au bénéfice des jeunes haïtiens.
Vant Bèf Info (VBI)