Santé : pas plus de 50 physiothérapeutes pour l’ensemble de la population haïtienne, selon une spécialiste…

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Port-au-Prince, le 21 septembre 2018.-  « Il n’y a pas plus de 50 physiothérapeutes pour toute la population haïtienne et quasiment tous ont eu leur diplôme à l’étranger (Cuba, République Dominicaine, etc.) », a déclaré la responsable de l’école de physiothérapie de l’Université de la Fondation Aristide (UNIFA), Denise Marcajoux.

La responsable de l’école de physiothérapie de l’Université de la Fondation Aristide (UNIFA), Denise Marcajoux

Cette dernière estime que le nombre de professionnels évoluant dans ce domaine est faible par rapport à l’augmentation substantielle des maladies neurologiques dont les Accidents vasculaires cérébraux (AVC).

 

« Les maladies rhumatismales et orthopédiques et l’arthrose ne peuvent être efficacement combattues que par des  spécialistes dans le domaine de la physiothérapie », a-t-elle ajouté.

 

Selon Denise Marcajoux, la victime d’un Accident vasculaire cérébral (AVC) par exemple doit suivre une thérapie immédiatement après son choc. Cette thérapie doit être dirigée par un physiothérapeute professionnel et cette thérapie, si elle est mal effectuée, peut causer la paralysie du patient, a-t-elle argumenté.

 

Un rapport réalisé en 2017 et publié cette année (2018) par le centre Gheskio soutient qu’Haïti détient le taux le plus élevé d’AVC sur le continent américain et dans la Caraïbe en particulier.

 

Cette étude a rappelé qu’en « moyenne l’âge favorable à ces maladies se situe autour de 52 ans ». Et, « les AVC tuent nominalement plus d’Haïtiens-ne que le VIH/SIDA ».

 

Au terme d’une interview accordée à la rédaction de Vant bèf info (VBI), Denise Marcajoux a précisé que « l’UNIFA est l’une des rares écoles de physiothérapie en Haïti qui fait la promotion d’une meilleure prise en charge des maladies sollicitant l’aide de thérapeutes notamment les personnes du troisième âge ».

 

Vant bèf info (VBI)