Les haïtiens sans papiers seront rapatriés, avertissent les autorités Turks and Caicos

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Les îles Turks and Caicos ont averti hier jeudi 9 février, qu’elles ne cesseront pas de poursuivre les migrants haïtiens sans papiers sur leur territoire. En conférence de presse, le Ministère chargé de l’Immigration de ce pays informe avoir ciblé également les employeurs qui hébergent, embauchent et emploient les sans papiers haïtiens, qui souvent utilisent la chaine d’îles pour atteindre la Floride, aux Etats-Unis.

Miami Floride, le 10 février 2023.- “Nous n’arrêtons pas d’attraper les illégaux qui sont actuellement ici dans les îles Turks and Caicos. Et cela ne s’arrêtera pas jusqu’à ce que le pays en soit vraiment débarrassé”, a déclaré le Ministre de l’Immigration Arlington Musgrove lors de cette rencontre avec la presse déroulée à Providenciales. Ces migrants, informe-t-il, représentent une augmentation de 52% par rapport à l’année précédente, et représentent également 5% de la population du pays.

“Rien que depuis Noël, nous avons empêché 851 migrants d’entrer et de se dissiper dans les communautés des îles Turks et Caicos:, a déclaré M. Musgrove. Ce dernier précise que ces migrants ont été rapidement traités, leurs empreintes digitales relevées, puis rapatriés en Haiti. “S’ils reviennent, nous les connaîtrons car leurs empreintes digitales nous le diront”, a martelé le Ministre.

M. Musgrove a souligné que le territoire dépendant de la Grande-Bretagne connaît une « augmentation significative » du nombre d’Haïtiens sans papiers qui tentent d’entrer sur les îles, où une grande partie des 40 mille résidents sont d’origine haïtienne. “Nous sommes un petit pays et cette activité croissante, si elle n’est pas contrôlée, continuera sans aucun doute à exercer une pression sur notre système et nos ressources” a-t-il déclaré.

Dans un article publié hier jeudi, Miami Herald informe qu’il existe une population importante d’Haïtiens qui sont employés légalement avec des permis de travail et qui effectuent des travaux mal payés que les autochtones ne feront pas.

L’augmentation de la migration en provenance d’Haïti a poussé certains autochtones à demander que le territoire rompe ses relations avec Haïti. Pour Arlington Musgrove, il est irréaliste étant donné que les deux (2) nations ont besoin de liens diplomatiques pour poursuivre les efforts de rapatriement.

“Si nous rompons ces liens, nous serons obligés de garder tous les migrants que nous avons attrapés sur les bateaux ; nous serons obligés de les garder ici”, prévient le Ministre. Lors de cette conférence de presse, le Ministère chargé de l’Immigration sur les iles Turks and Caicos a réitéré l’interdiction de visa pour les Haïtiens “suite à la détérioration de la situation sécuritaire en Haïti”.

En visite en Haïti cette semaine, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a une fois de plus demandé aux pays de la région de mettre fin aux expulsions vers Haïti, citant la crise humanitaire et des droits de l’homme à laqelle fait face le pays. Malgré cet appel, les îles Turks and Caicos, ainsi que les Bahamas, la République Dominicaine et les États-Unis, continuent de rapatrier des Haïtiens. Sur les îles Turks and Caicos, un total de 2 mille 355 compatriotes ont été rapatriés, de 2022 à date.

Luckson SAINT-VIL
Vant Bèf Info (VBI)