Le Conseiller Présidentiel Leslie Voltaire désigne l’ex-président Michel Joseph Martelly comme le parrain du banditisme en Haïti
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Le président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Leslie Voltaire, a publiquement accusé l’ancien président Michel Martelly d’être le principal responsable de la montée des gangs armés en Haïti. Lors d’une interview accordée à TV5 Monde, mercredi, depuis la France, il a affirmé que Martelly aurait favorisé l’essor des groupes criminels pour asseoir son pouvoir.
Un rapport accablant de l’ONU
Port-au-Prince, 29 janvier 2025 – Le représentant du parti Fanmi Lavalas a appuyé ses accusations en citant un rapport de la commission d’enquête des Nations Unies sur Haïti, qui désigne Martelly comme l’un des principaux responsables du développement du banditisme dans le pays. Selon ce document, l’ex-chef d’État aurait directement alimenté le réseau des gangs qui terrorisent la population haïtienne.
Martelly n’est pas le seul ancien dirigeant pointé du doigt. Laurent Salvador Lamothe, ex-Premier ministre sous son administration, figure également parmi les personnalités sanctionnées par la communauté internationale. Le Canada a pris des sanctions contre eux dès le 20 novembre 2022, suivi par les États-Unis, qui ont frappé Lamothe le 2 juin 2023 et Martelly le 20 août 2024, les accusant de financement des gangs armés.
Un pays en plein cauchemar sécuritaire
Pour Leslie Voltaire, la présidence de Michel Martelly a marqué un tournant dans l’histoire du pays en légalisant les bandes criminelles, plongeant Haïti dans une spirale de violence et d’insécurité. Aujourd’hui, les gangs imposent leur loi dans plusieurs régions, laissant les citoyens désemparés face à une menace qui ne cesse de croître.
Élections prévues pour novembre 2025
Malgré ce contexte explosif, le président du CPT a annoncé que les élections générales en Haïti se tiendront le 15 novembre 2025. Cette annonce a été accueillie favorablement par une partie de la population, qui voit dans ce scrutin une possible issue à la crise multidimensionnelle que traverse le pays.
Cependant, de nombreux observateurs restent sceptiques quant à la capacité du CPT à organiser des élections libres et transparentes, surtout dans un climat sécuritaire qui ne cesse de se dégrader. Pendant ce temps, les gangs continuent de gagner du terrain, sous le regard impuissant des autorités.
Jean Gilles Désinord
Vant Bèf Info (VBI)