Le conseil de Sécurité de l’ONU décidera lundi du déploiement ou non d’une force multinationale en Haïti

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Le Conseil de sécurité de l’ONU prévoit de voter lundi sur une résolution autorisant le déploiement d’une force multinationale en Haïti pendant un an. Cette force internationale aura pour objectif d’aider le pays à combattre la violence des gangs et à rétablir la sécurité, afin de permettre la tenue d’élections longtemps repoussées.

États – Unis, le 30 septembre 2023.- La résolution américaine, obtenue par l’Associated Press, salue l’offre du Kenya de diriger cette force de sécurité multinationale. Il est précisé que cette force sera financée par des contributions volontaires et qu’elle sera autorisée pour une durée d’un an, avec une évaluation après neuf mois. Son rôle consistera à apporter un soutien opérationnel à la Police nationale d’Haïti, qui manque de financement et de personnel.
Cette force participera également à la sécurisation des sites d’infrastructures critiques et des lieux de transit tels que l’aéroport, les ports et les carrefours clés. Elle pourra également prendre des mesures temporaires urgentes pour éviter des pertes humaines et aider la police à maintenir la sécurité publique.

La résolution exige que les chefs de mission informent le Conseil de sécurité de l’ONU des objectifs, des règles d’engagement, des besoins financiers et d’autres questions avant le déploiement complet.

Si approuvée, cette force serait la première à être déployée en Haïti depuis la mission de stabilisation de l’ONU en 2004. Cette mission s’était terminée en 2017 et avait été entachée par un scandale d’abus sexuels et l’introduction du choléra. Des préoccupations ont également été soulevées concernant la participation du Kenya, en raison de la réputation de sa police en matière de torture, de violence meurtrière et d’autres abus.

La résolution souligne l’importance de prévenir l’exploitation et les abus sexuels, ainsi que de mener des enquêtes rapides en cas d’allégations de mauvaise conduite. Elle met également en garde contre le risque de propagation de maladies hydriques, telles que le choléra, et demande la mise en place de mesures de contrôle environnemental.

Pour l’instant, l’ampleur de cette force n’est pas précisée, bien que le gouvernement kenyan ait déjà proposé d’envoyer 1 000 policiers. La Jamaïque, les Bahamas et Antigua-et-Barbuda se sont également engagées à envoyer du personnel. Le mois dernier, l’administration américaine de Joe Biden s’est engagée à soutenir cette force dirigée par le Kenya en fournissant 100 millions de dollars pour la logistique.

Yves Manuel

Vant Bèf Info
Source AP