La France analyse la situation des droits humains en Haïti

Getting your Trinity Audio player ready...

L’Ambassadeur de France accrédité en Haïti, José Gómez, s’est entretenu, le vendredi 10 mai 2019, à Port-au-Prince, avec des représentants de quelques organisations haïtiennes de défense des droits de l’Homme dont le RNDDH, le POHDH, CARDH et le BDHH entre autres. Les discussions étaient portées sur l’insécurité généralisée qui sévit dans le pays, le respect des droits des femmes et le dossier de la corruption dont la dilapidation des fonds pétrocaribe.

Port-au-Prince, le vendredi 10 mai 2019._ La situation des droits humains en Haïti, notamment les droits des femmes ainsi que le phénomène de la corruption qui gangrène les institutions étatiques du pays, sont entre points, qui ont été abordés lors de cette rencontre entre le chef de la diplomatie française en Haïti et des représentants de quelques organisations haïtiennes de défense des droits de l’Homme, le vendredi 10 mai 2019, dans les locaux de l’Ambassade de France, à la rue Capois, Port-au-Prince.

Les défenseurs des droits de l’homme ont abordé de manière détaillée leurs principales préoccupations, notamment leur inquiétude devant la montée des violences liées aux gangs armés, la nécessité de trouver des réponses au dossier PetroCaribe et leur insatisfaction autour du fonctionnement de la justice en Haïti.

Pour sa part, l’Ambassadeur de France accrédité en Haïti, José Gómez, a fait un résumé sur le climat d’insécurité grandissante d’Haïti et le développement de l’activité des gangs. Le Chancelier français a exprimé sa profonde tristesse devant le nombre élevé de victimes innocentes provoqué par les affrontements entre les gangs. Il a salué les opérations de police lancées contre les groupes criminels. En effet, M Gómez a manifesté son appui à la police haïtienne et a déploré les lâches assassinats qui ont touché ses agents.

Aussi, en se référant au massacre de La Saline, le diplomate français a recommandé à ce que la lumière soit faite sur ces terribles évènements et souhaité que l’enquête en cours permette de déterminer les responsabilités et de punir les coupables et les commanditaires. Il a par ailleurs, regretté que près de six mois après ces évènements le rapport préparé par les Nations Unies n’ait toujours pas été rendu public.

D’autre part, l’Ambassadeur Gómez a rappelé que l’affaire Petrocaribe constituait un intolérable abus commis au détriment du peuple haïtien. Il a souhaité que l’enquête permette de déterminer toutes les responsabilités et de mettre fin à une impunité inacceptable et dangereuse pour la démocratie haïtienne.

En suite, il a mis l’accent sur les respect des droits des femmes haítiennes. Ainsi, le Chancelier a-t-il plaidé en faveur du respect du quota de 30% de femmes. Il a laissé entendre que dans toutes ses actions de coopération, la France œuvre à renforcer les droits des femmes et leur autonomisation.

Enfin, l’Ambassadeur José Gömez a exprimé tout son soutien aux militants des droits de l’homme et condamné fermement les menaces qui leur ont été adressées.

Les organisations qui ont été représentées à cette rencontre sont : Le réseau national de défense des droits humains (RNDDH), la Plateforme des organisations des droits humains (POHDH) et le bureau des droits humains en Haïti (BDHH).

Vant Bèf Info