Insalubrité à Port-au-Prince et ses environs, les conseils municipaux aux abonnés absents

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Ces dernières semaines, le problème de l’insalubrité devient de plus en plus alarmant notamment dans l’aire metropolitaine de Port-au-Prince. Les mairies auraient failli à leur mission visant à entretenir la ville au profit des contribuables.

Port-au-Prince, le 7 avril 2019.- Des Citoyens n’ont pas cessé de dénoncer le problème de l’insalubrité qui fait rage au niveau des communes du département de l’Ouest dont Port-au-Prince, Pétion-Ville, Delmas, Carrefour, Tabarre, Cité Soleil et Croix-des-Bouquets.

Des détritus dans l’une des villes mentionnées dans le texte (photo VBI)

Dans plusieurs communes susmentionnées, le constat est le même. Les rues sont jonchées de détritus. Ces derniers regroupent des objets réalisés à l’aide de matière plastique, des déchets ménagers de toutes sortes, des débris d’appareils électroménagers et le tout est mélangé à des alluvions apportées par les récentes pluies. Ce qui donne une composition d’un espèce rare en matière d’ordures.

À Pétion-Ville, commune réputée propre dans le temps, les citoyens ont exprimé leur ras le bol tant l’espace est devenu invivable. Les agissements de quelques agents de la Mairie vis-à-vis des marchands sur la route de Frères, durant la fin de la semaine écoulée, ont permis à plus d’un de constater l’anarchie qui règne dans la ville. Ajouter à cela, des piles de déchets à divers endroits à Pétion-Ville.

La commune de Delmas, elle, avait tenté de marquer la différence dans les jours précédents. Cependant, elle n’a pas pu maintenir le flambeau. Plus d’un se questionne sur ce que fait le service de voirie de cette mairie. Les personnages vêtus de leur chemise jaune sur laquelle on peut lire « cantonnier de Delmas » sont de plus en plus invisibles à travers les rues de ladite commune.

La commune de Delmas jouit de la réputation de « commune la plus riche » du pays. Elle est, selon la plupart de nos interviewés, la commune la plus agressive quant au collecte de taxes communales. C’est ce qui pousse nos interlocuteurs à suggérer au Maire Wilson Jeudy de travailler en vue de récupérer sa place dans le concert des villes les mieux gérées du pays.

En ce qui concerne Tabarre et Croix-des-Bouquets, les riverains se sont montrés plus acerbes à l’égard des autorités communales. Certains d’entre eux ont déclaré que toutes les mairies se contentent actuellement de « soumettre des projets au Ministère de la planification et de la cooperation externe (MPCE), en vue de solliciter des fonds » dont les effets peinent à être ressentis dans les communes susmentionnées.

Port-au-Prince, la Capitale, à qui revient la palme en matière de ville la plus sale du pays. Les affrontements entre gangs armés de plusieurs quartiers de la ville et la surpopulation des espaces urbains, compliquent davantage la tâche des autorités locales. Quid des engins lourds mis à la disposition des différentes mairies du pays par le pouvoir central ?

Le Maire de Carrefour Jude Edouard Pierre a récemment annoncé le paiement des citoyens ayant travaillé dans un projet d’assainissement concernant plusieurs mairies du pays. Un projet auquel plus de 70 mille bénéficiaires avaient travaillé. Pourtant, la ville de Carrefour est parmi les plus sales, car aucune amélioration n’a été constatée en ce sens, ont décrit des riverains questionnés sur le sujet.

Le Service national de gestion des résidus solides (SNGRS), lui aussi, est incapable d’accomplir sa mission consistant à gérer les déchets produits notamment dans les grandes villes du pays. « Il est temps de réaliser une veritable réforme au sein de cette institution », ont recommandé des riverains questionnés en la circonstance.

Vant Bef Info (VBI)

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