Haïti – Rareté de carburant : Augmentation exponentielle des prix des circuits du transport en commun

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La pénurie de carburant sur le marché local engendre de grandes conséquences sur le transport en commun. C’est un calvaire pour les personnes qui veulent se déplacer d’un endroit à un autre. Les prix de certains circuits sont plus que doublés pour les camionnettes et autobus tandis que pour les motos-taxi cela varie en fonction du caprice du conducteur.

Photo Google

Port-au-Prince, le 30 octobre 2021.- Depuis Plusieurs semaines, Haïti fait face à une pénurie de carburant. De la capitale aux villes de province, le prix du gallon d’essence varie en fonction du vendeur et de la zone.

Les jours passent et la situation perdure. Ce, sous les regards impuissants des autorités haïtiennes. Un gallon de gazoline qui coûtait 201 gourdes à la pompe en temps normal se vende à plus de 1 500 gourdes sur le marché informel dans certaines zones au niveau de Port-au-Prince. Par contre, dans certaines villes de province, le prix du gallon varie entre 2 500 à 3 000 gourdes.

Ce produit qui devient de plus en plus précieux n’est pas disponible dans les stations-service. Rares sont elles qui vendent ce produit aux clients et parfois c’est par la force des armes que certains ont pu obtenir quelques gallons. Dans la majorité des cas, les propriétaires des pompes à essence écoulent leur stock dans l’informel à des prix plus élevés que celui fixé par les autorités compétentes.

Face à cette situation, les conducteurs fixent les prix des circuits en fonction de leur caprice, au détriment des passagers. Pour le circuit Carrefour-Port-au-Primce / Port-au-Prince-Carrefour, les prix varient entre 50 et 100 gourdes alors que le prix du circuit était de 20 gourdes à la rigueur 25 gourdes. Alors que pour le circuit Port-au-Prince-Pétion-Ville / Pétion-Ville-Port-au-Prince, le prix du circuit est passé de 25 gourdes à 50 gourdes. Pour le trajet Portail-Clercine / Clercine-Portail, le prix actuel est de 50 gourdes contre 25 gourdes auparavant.

Pour les motos-taxi, la situation est plus qu’alarmante. Les prix sont pour la plupart triplés ou quadruplés. Les chauffeurs n’ont pas d’état d’âme. Ils fixent leurs prix en fonction de leur caprice. Suivant les témoignages de certains passagers à un rédacteur de Vant Bèf Info (VBI), un montant de 500 gourdes est réclamé pour le trajet Delmas/Pétion-ville et Pétion-Ville/Delmas. Une situation qu’ils jugent inacceptable.

Cette situation est dûe à cause de la détérioration du climat sécuritaire du pays où les gangs imposent leur loi et empêchent aux distributeurs de produits pétroliers d’approvisionner les stations-service. Le quartier de Martissant et celui de La Saline en sont des exemples. Des syndicats du secteur du transport ont lancé, pendant deux semaines, des mouvements de grève pour dénoncer cette situation qui devient de plus en plus intenable.

Selon l’avis de plus d’un, cette situation qui perdure trop longtemps risque de conduire le pays vers une émeute sans précédent compte tenu de l’importance des produits pétroliers dans le quotidien des haïtiens.

Vant Bèf Info (VBI)