Haïti/Politique : Le Réseau National des Médias en Ligne dénonce les déclarations de Jovenel Moise à l’ONU
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Le Réseau National des Médias en Ligne s’insurge contre les déclarations du président Jovenel Moise qui affirmait lundi, lors de sa participation à une réunion du conseil de sécurité des Nations Unies, que des bandits ont l’habitude de se déguiser en journalistes pour s’en prendre aux policiers lors des manifestations de l’opposition. Le RENAMEL exige des excuses publiques à la corporation dans un délai ne dépassant pas soixante-douze heures.
Port-au-Prince, le 26 février 2021. Les réactions se multiplient après les déclarations du président Jovenel Moise qui affirmait lundi, lors de sa participation à une réunion du conseil de sécurité des Nations Unies, que des bandits ont l’habitude de se faire passer pour des journalistes pour s’attaquer aux policiers lors des manifestations de l’opposition.
Le Réseau National des Medias en Ligne rappelle que la liberté de la presse est garantie et protégée par la constitution haïtienne amendée en son article 28-1 ainsi que par le pacte international relatif aux droits civils et politiques signé et ratifié par Haïti.
Le RENAMEL rappelle que les autorités ont l’obligation de respecter scrupuleusement ces instruments juridiques.
« Le Chef de l’État a vraisemblablement légitimé les bavures policières à l’encontre des travailleurs de la presse faisant l’objet de persécutions, d’intimidations et de bastonnade », souligne le RENAMEL, dans une note de protestation.
L’organisation exige des autorités étatiques qu’elles présentent des excuses publiques à la corporation dans un délai ne dépassant pas soixante-douze heures.
De son côté, l’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH) se dit scandalisée et préoccupée par les récentes déclarations du président Jovenel Moïse dont la présence à la tête de l’état après le 7 Février 2021 fait l’objet d’une grande controverse », lit-t-on dans une note de presse, publiée le 25 février 2021.
L’ANMH estime que ces propos traduisent l’état d’esprit du pouvoir en place quant au travail de la presse. Elle menace de se porter partie civile contre l’État Haïtien pour toute agression future contre les Journalistes, les Médias et la presse en général.
Vant Bef Info (VBI)