Haïti : La présidente du conseil électoral provisoire s’en prend au Premier ministre Ariel Henry
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La présidente du Conseil électoral provisoire (CEP) Guylande Mésadieu estime que c’est un écart de langage de la part du Premier ministre Ariel Henry, annonçant qu’il va crédibiliser l’institution qu’elle dirige. Dans l’intervalle, le premier des conseillers électoraux n’est pas en mesure de confirmer si la date du 26 septembre est toujours maintenue pour le 1er tour des joutes électorales ainsi que le référendum.
Port-au-Prince, le 6 aout 2021 :-A un moment où le Conseil électoral provisoire (CEP) entend poursuivre sa mission, le Premier ministre Ariel Henry s’engage à le crédibiliser. De quoi surprendre la présidente de l’institution électorale. Guylande Mésadieu qualifie d’un écart de langage, les propos tenus par le chef du gouvernement. Pour l’une de ses rares interventions dans la presse, le premier des conseillers électoraux n’y allait pas par le dos de la cuillère.
« Quelqu’un ne peut s’arroger de dire qu’il va crédibiliser le conseil électoral. De qui détient-il cette autorité ?», se demande madame Mésadieu sans équivoque.
L’organisation des élections semble tenir à cœur le numéro 1 du CEP. Toutefois, le cap est-il toujours maintenu pour le 26 septembre prochain, comme il est indiqué dans le calendrier remanié ? A cette question, Mme Mésadieu ne peut rien confirmer.
« Les élections auront lieu, aucun doute là-dessus mais pour la date, souligne-t-elle, il faut tenir compte, des deux semaines perdues à cause de la mort du Président de la République, le 07 juillet dernier »
Le 26 septembre doit marquer également la tenue du référendum. En effet, reportés à deux reprises, il est prévu que les deux événements se déroulent le même jour. Cette décision, est-elle toujours de mise ? Guylande Mésadieu ne semble pas douté.
« Tout est prêt pour la tenue du référendum », répond la présidente du CEP, sans pouvoir confirmer le respect du calendrier.
L’insécurité, dernier aspect abordé avec la présidente du CEP. Depuis des lustres, le climat sécuritaire empêche la tenue des activités culturelles, perturbe le bon déroulement des examens d’Etat, trouble le fonctionnement du tribunal de Première instance de Port-au-Prince, bref, le cours normal de la vie nationale. C’est également une source de préoccupations pour les responsables des partis politiques qui émettent des réserves quant à la possibilité que des élections puissent se tenir dans un pareil contexte.
Le Conseil électoral provisoire pour sa part mise sur les autorités chargées de la sécurité pour créer un climat propice aux élections. Guyrlande Mésadieu l’exprime de tous ses vœux.
Soulignons, qu’ à l’issue d’une rencontre entre le chef du gouvernement et le CEP, Ariel Henry a promis son soutien aux conseillers électoraux dans le cadre de leur mission, a indiqué Guylande Mésadieu.