Haïti/Education: Des syndicats d’enseignants préoccupés par le sort des professeurs du secteur privé

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La Confédération Nationale des Enseignants et Enseignantes d’Haïti et l’Union Nationale des Normaliens et Éducateurs d’Haïti (UNNOEH)) se montrent inquiètes par rapport à la situation des professeurs du secteur privé de l’éducation durant cette période où ils ne perçoivent aucun salaire tandis que le coût de la vie ne cesse d’augmenter. Magalie Georges de la CNEH et Georges Wilbert Franck de l’UNNOEH lors d’une entrevue accordée à la rédaction de Vant Bèf Info, ce jeudi 11 juin, se sont montrés préoccupés par rapport à cette situation.

Port-au-Prince, le 11 juin 2020.- Il y a environ trois mois, le président de République, Jovenel Moïse, avait promis d’accompagner les professeurs du secteur privé de l’éducation. Une promesse qui tarde à se concrétiser. Si des décaissements ont été annoncés, il n’en est encore rien, selon des responsables des syndicats d’enseignants. Georges Wilbert Franck de l’UNNOEH et Magalie Georges affirment que rien n’est encore donné aux professeurs qui ne savent à quel saint se voué durant cette période.

« C’est une année particulièrement difficile pour le personnel du secteur privé, reconnaît Georges Wilbert. Après le mouvement « pays lock » où les responsables des écoles ont tout empoché oubliant les professeurs, ajouté à cette crise sanitaire, la situation s’est aggravée pour beaucoup de nos collègues », a-t-il expliqué .

Pour sa part, la secrétaire générale de la CNEH, Magalie Georges, avoue que les cris de détresse sont arrivés au quotidien aux oreilles des responsables des syndicats d’enseignants. Cependant, elle explique que la plupart du temps, ces derniers n’ont pas de moyens pour aider leurs membres à traverser ces moments difficiles.

Ces syndicalistes dénoncent ce qu’ils appellent le mépris des autorités pour le personnel enseignant. Tout en souhaitant que des mesures soient prises pour sauver l’année académique qui a été déjà sabotée par des mouvements de protestation, ils invitent les autorités à penser à ceux qui travaillent dans le secteur privé de l’éducation qui font face une situation assez difficile.

Vant Bèf Info (VBI)