Haïti – Crise politique : La violence est à son paroxysme, selon la CE-JILAP

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La comission épiscopale nationale justice et paix (CE-JILAP ) tire la sonette d’alarme autour de la recrudescence de la violence dans le pays et particulièrement à Port-au-Prince en cette période de crise politique. Selon la CE-JILAP, le nombre de personnes tuées par des morts violentes est passé de 24 pour le mois de septembre à plus d’une quarantaine à la fin du mois d’octobre.

Port-au-Prince, le 12 novembre 2019.- Le pourrissement de la crise engendre la prolifération des actes de violences et de criminalités dans le pays. Les derniers mouvements de mobilisation anti-gouvernementale, particulièrement liés à l’opération «pays lock » a pratiquement fait exploser les chiffres.

Structure de référence en matière de statistique sur les violences, la commission épiscopale nationale, justice et paix lance un cri d’alarme. Et les préoccupations de la directrice exécutive de la CE-JILAP en disent long.

Chiffre à l’appui, Jocelyne Colas Noël, décrit une capitale haïtienne, ou la violence règne en maitre. En seulement un mois, la quantité de morts, liée à la violence a pratiquement doublé. De 24 cas en septembre, les cas recensés se chiffrent à plus d’une quarantaine a ainsi indiqué la responsable de la CE-JILAP a un reporter de Vant Bèf Info (VBI ).

Un Port-au-Prince sous l’emprise des seigneurs de guerres et bandits de grand chemin. Les rapports de la CE-Jilap sur la violence et la criminalité le confirment. Et dire qu’à la faveur des troubles politiques, ces derniers trouvent un terrain propice à leur pratique.

 » C’est le climat politique tel qu’il se dessine qui est à l’origine de cette montée de violence dans le pays » a donc fait savoir, madame Noël.

Comme l’instabilité politique, l’insécurité en Haïti se distingue par son caractère endémique. Favorisée par un contexte socio-économique désastreux, un système politique défaillant et les carences chroniques des pouvoirs publics, l’insécurité affecte à titre principal le département de l’Ouest et la zone métropolitaine de Port-au-Prince.

Toujours est il que, résoudre ce problème tient de tout un chacun, des autorités gouvernementales, comme des citoyens, rappelle la militante de drouts humains Jocelyne Colas Noël de la CE-JILAP.

De la violence à tout bout de champ. Haïti en a connu au cours de ces trente dernières années. Mais avec les récents troubles politiques, la tendance laisse craindre un phénomène inédit.

Braquage, exécution en plein jour, enlèvement, détournement de véhicule entre autres, les haïtiens vivent la peur au ventre. Et les appels à manifester, à gérer les barricades, semblent loin, de mettre un terme à leur angoisse.

Vant Bèf Info (VBI)