Haïti/Coronavirus : Non-respect du couvre-feu instauré par les autorités

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Après la découverte de 2 cas positifs du Coronavirus en Haïti, les autorités du pays ont annoncé plusieurs dispositions. Parmi lesquelles l’instauration d’un couvre-feu à partir du vendredi 20 mars 2020, de 8 heures du soir jusqu’à 5 heures du matin le lendemain. Cependant, au premier jour, cette mesure n’a pas été respectée dans certaines zones à Port-au-Prince.

Port-au-Prince, le 21 mars 2020.- Environ 24 heures après l’annonce des autorités haïtiennes sur la découverte d’au moins 2 cas positifs du Coronavirus dans le pays, certains haïtiens n’ont pas encore changé de comportements.

Le Président de la République, Jovenel Moïse, lors de son adresse à la nation dans la nuit du jeudi 19 mars 2020 a déclaré l’état d’urgence sanitaire sur tout le territoire national. Aussi, le chef de l’État a décrété un couvre-feu dans le pays dès le vendredi 20 mars 2020 à partir de 8 heures du soir jusqu’à 5 heures du matin le lendemain.

Le vendredi matin, la Capitale haïtienne s’est réveillée dans une parfaite inquiétude. À travers les rues, les usagers se bousculaient. Dans les supermarchés, les dépôts de produits alimentaires, les acheteurs s’empressaient de se procurer certains biens et aliments.

Des longues files d’attente ont été remarquées dans les banques commerciales. Dans les stations d’essence et à d’autres endroits où l’on vend les produits pétroliers, tout le monde veut faire le plein.

A la seule différence, l’annonce de couvre-feu faite par le président Jovenel Moïse semble n’a pas été entendue par certains riverains de la Capitale. À travers certaines rues de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, on a constaté des embouteillages même après 8 heures du soir, l’heure décrétée couvre-feu par le gouvernement.

Au Champs-de-mars, à quelques mètres du palais présidentiel, des gens s’amusaient. Musiques traditionnelles, fritures, jeux de hasard, sont entre autres activités menées par ces derniers même après l’heure annoncée par le chef de l’État, a rapporté le journaliste Hansy Mars.

Le même constat a été fait à Delmas, à Petion-ville et à Croix-des-Bouquets, où les gens faisaient fi du couvre-feu.

Selon certains observateurs, ce comportement met en question l’autorité du gouvernement et la naïveté de la population haïtienne face aux menaces du Covid-19 qui devient une pandémie mondiale selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Il reste à constater si les gens vont changer de comportements à partir de ce samedi à l’heure du couvre-feu indiquée par le gouvernement.

Vant Bèf Info (VBI)