Haïti / Coopération Haïti favorable à des sanctions contre des dirigeants « corrompus » du Venezuela

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Les pays signataires du Traité interaméricain d’assistance réciproque (TIAR), dont Haïti et la République Dominicaine, se sont mis d’accord lundi pour identifier et punir les dirigeants du gouvernement vénézuélien de Nicolás Maduro liés à des activités illégales, à la corruption ou à des violations des droits humains.

New-York, le 24 septembre 2019. – Au terme d’une réunion ministérielle tenue lundi à New-York en marge de l’assemblée générale des Nations-Unies, 16 des 19 États signataires du traité Interaméricain d’assistance réciproque (TIAR), dont Haïti et la République Dominicaine, ont paraphé une résolution visant à sanctionner des dirigeants du gouvernement vénézuélien liés aux activités illégales, à la corruption et aux violations de droits humains.

Ces pays s’engagent à identifier les personnes et les entités associées au gouvernement de Nicolas Maduro qui sont liées à des activités illégales, à la corruption ou à des violations de droits humains afin de les punir, notamment en gelant leurs avoirs.

Les signataires s’engagent également à poursuivre, à arrêter et à extrader des personnes liées au « blanchiment de capitaux, au trafic de drogue, au terrorisme et à leur financement » ou qui sont responsables d’actes de corruption ou de violations graves des droits humains. 

Les membres du TIAR ont également convenu d’étudier d’autres mesures possibles à adopter contre les dirigeants « corrompus » vénézuéliens et de se retrouver dans deux mois.

Pour être adoptée, la résolution avait besoin de l’appui d’au moins 13 des 19 États signataires du TIAR et elle les a obtenues facilement en dépit du fait que l’Uruguay ait voté contre, que Trinidad se soit abstenu et que Cuba n’ait pas participé à la réunion tenue à huis clos.

Le Vénézuéla était représenté par des émissaires de Juan Guaido, le président auto-proclamé du pays. 

Outre Haïti et la République Dominicaine, l’Argentine, les États-Unis, le Guatemala, Honduras, le Panama, le Chili, la Colombie, le Costa-Rica, Salvador, le Honduras, le Panama, le Paraguay et le Pérou ont signé la résolution.

L’opposant Juan Guaido, qui s’est félicité de l’adoption de la résolution, a indiqué que le travail d’identification des personnes à poursuivre et à sanctionner était à une phase avancée et permettrait de mettre fin à « l’impunité ».

La résolution ne fait aucune mention d’une éventuelle intervention armée, possibilité offerte par le TIAR, qui est une sorte d’OTAN américaine. 

Le Traité a été dénoncé par le Mexique en septembre 2002, le Nicaragua et la Bolivie en 2012, le Venezuela en 2013 et l’Équateur en 2014.

Vant Bef Info (VBI)

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