Détérioration de la situation sécuritaire du Pays : Le barreau de Port-au-Prince vivement préoccupé

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Le bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince juge alarmante la situation sécuritaire du pays. L’avocat Patrick Pierre Louis se montre très préoccupé par le dysfonctionnement de l’appareil judiciaire. Des dossiers aux oubliettes, les hommes de lois s’en plaignent.

Port-au-Prince, le 23 Février 24.- Par rapport à la dégradation de la situation globale du pays, le bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, Me Patrick Pierre Louis a exprimé ses plus vives inquiétudes. Cela a un impact négatif sur le fonctionnement du tribunal qui a dû abandonner ses locaux au bicentenaire, ainsi que le barreau, suite à sa prise d’assaut par des bandits de Village de Dieu.

Le bâtonnier en a profité pour soulever certains problèmes récurrents auxquels sont confrontés des avocats, notamment l’absence du ministère public dans les audiences au recours en habeas corpus. Le mouvement de grève à répétition des parquetiers, des greffiers et des huissiers paralyse ainsi le fonctionnement du tribunal en général.

« L’État a la responsabilité d’assurer la sécurité des vies et des biens », a martelé Me Pierre Louis qui dresse un tableau très sombre de la situation intenable à laquelle le pays fait face ces derniers temps.

Nous sommes en présence d’une crise socio-économique aggravée. L’homme de lois en appelle à la conscience des dirigeants actuels pour résoudre cette crise qui perdure.

Il est difficile pour les jeunes avocats de joindre les deux bouts, a fait savoir le premier des avocats qui se dit conscient du phénomène de l’insécurité qui bat son plein dans l’aire métropolitaine.

Il appelle le régime en place à assumer pleinement ses responsabilités. « C’est inacceptable de vivre dans ces conditions », a fustigé le bâtonnier.

S’agissant du dossier de l’assassinat de Me Montferrier Dorval, aucune avancée significative, environ 4 ans après. Un quatrième juge a été désigné pour instruire l’affaire après le déport de trois juges pour convenances personnelles. Le bâtonnier parle de déni de justice dans le cadre de ce dossier qui défraie la chronique.

Quant au dossier de Me Robinson Pierre Louis, le bâtonnier espère que la cour d’appel puisse entendre cette affaire et rendre son arrêt, selon la loi.

Beethovens François Fils
Vant Bef Info (VBI)