La communauté internationale s’impatiente avec le parlement haïtien.
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Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Herve Ladsous, en conférence de presse ce samedi 2 juillet 2016 à l’hôtel Oasis à Pétion Ville a fustigé le comportement des parlementaires dans la crise politique haïtienne avons-nous appris à la rédaction de Vant bèf info (VBI).
« Ecoutez, la communauté internationale n’a pas à se substituer à vous. La responsabilité, elle est la vôtre. C’est donc à vous de trouver une formule pour dépasser les blocages actuels » a martelé le haut responsable onusien rapportant la teneur de sa rencontre avec les parlementaires autour de la crise institutionnelle en Haïti.
Rappelons que l’accord politique ayant accouché la présidence provisoire de Jocelerme Privert pour une durée de 120 jours est arrivée à terme depuis le 14 juin 2016. Le sénat de la république n’a toujours pas de président. Aucune Assemble nationale n’a pu avoir lieu depuis l’élection du président provisoire le 14 février 2016.
Lors d’une visite de 3 jours tenue secrète jusqu’à l’annonce de la conférence de presse en week-end, Herve Ladsous dit avoir rencontré tous les grands acteurs haïtiens : le gouvernement, le parlement, les partis politiques les organisations de la société civile, du secteur privé, le CEP, et bien entendu, les acteurs internationaux.
Quid de Jocelerme Privert ?
Herve Ladsous a répondu en ces termes aux questions des journalistes sur le sujet : « Ce n’est pas aux Nations Unies de reconnaitre la situation et le statut de telle ou telle personne. Je crois qu’il faut reconnaitre que M. Privert a fait des choses pendant sa mandature mais son statut, c’est aux Haïtiens et d’abord aux parlementaires haïtiens de le fixer. Nous n’avons pas qualité pour nous substituer à cette responsabilité première qui est celle des parlementaires haïtiens et c’est ce que je leur ai dit sans la moindre ambiguïté. Ce que nous attendons d’eux, c’est qu’ils fixent les choses pour éviter une situation que l’on pourrait qualifier de vide relatif. Mais c’est bien à eux qu’il revient de prendre des décisions. »
Le diplomate a terminé son exposé en ces termes : « Un, il y a urgence. Deux, il faut que les acteurs haïtiens prennent leurs responsabilités et que les choses se passent évidemment dans le calme pour permettre un processus et un cycle électoral qui soit démocratique, transparent, inclusif et qu’ainsi les institutions haïtiennes retrouvent leurs fonctionnalités pleines et entières. »
Vant Bef info