La police se réveille, de quoi assurer la population
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Depuis un certain temps, la République d’Haïti est plongée dans une crise sécuritaire aiguë. Les gangs armés imposent leur loi au détriment de la population, livrée à elle-même. Cette situation alarmante a soulevé de nombreuses questions sur la mission de la Police nationale d’Haïti.
Port-au-Prince, le 27 mars 2024. Le premier trimestre de l’année 2024 est marqué par des cas d’assassinats, d’incendies, de kidnappings et de vols, entre autres. Les gangs armés se regroupent au sein d’une coalition dénommée « Viv Ansanm ». La fédération des associations criminelles n’est pas sans effet sur la capitale haïtienne.
Fin février, les bandits ont semé la terreur au niveau de la région métropolitaine de Port-au-Prince, en visant les d’infrastructures étatiques, les universités, les hôpitaux et postes de police (commissariats et sous-commissariats entre autres).
Au cours de cette même période, ils ont pillé et incendié plusieurs maisons ainsi que des magasins.
Il y a eu également des dizaines de personnes tuées et de milliers d’autres qu’ils ont contraintes de fuir leurs maisons.
Face à cette situation, ces derniers temps la police semble se réveiller, non seulement pour traquer les bandits et les empêcher de conquérir d’autres territoires. De Quoi assurer la population ?
Le 15 mars dernier, la Police nationale d’Haïti a mené une opération au niveau de bas Delmas, dans le fief de Jimmy Chérizier dit Barbecue, leader de la coalition Viv Ansanm. Cette opération a été conduite par des agents du CIMO avec l’appui des agents de la BOID et du SWAT. Lors de ces opérations, plusieurs bandits ont été tués dans des échanges de tirs avec les policiers.
Parallèlement, les forces de l’ordre ont utilisé des engins lourds pour débloquer les tronçons de routes rendues inaccessibles par les gangs armés. Depuis, une situation d’accalmie est observée au niveau de bas Delmas.
Opération à Pétion-Ville
En moins d’une semaine, la police a conduit des opérations dans la commune de Pétion-Ville. En effet, les mercredi 20 et jeudi 21 mars dernier les puissants chefs de gangs, Makandal ainsi connu, et Ti Grèg chef de gang de Delmas 95 ainsi que plusieurs de leurs acolytes ont été abattus par des membres d’unités spécialisées. Leurs cadavres ont été décapités et abandonnés en pâture aux chiens.
Hier mardi, la police a présenté le bilan de ses opérations menées du 29 février au 26 mars. Selon la Coordination de presse de l’institution policière dix-sept (17) présumés bandits ont été abattus. Les chefs de gangs Ernst Julmé, dit « Ti Grèg» et « Makandal » , ainsi connu en font partie.
La police a aussi saisi dix-sept (17) armes à feu, des fusils de calibre 12, AK47, pistolet 9mm et M4, entre autres. Elle a également confisqué un (1) véhicule qui était en possession des malfrats, a-t-elle précisé sur sa page Facebook.
En dépit de la montée spectaculaire de l’insécurité, la police se réveille et réaffirme sa détermination à faire échec au projet des gangs armés qui veulent assiéger la capitale dans son intégralité.
Erold Théodore
Vant Bèf Info (VBI)