Le ministère de l’agriculture lance les activités d’alimentation scolaire du PARSA
Getting your Trinity Audio player ready...
|
Le Ministère de l’Agriculture des Ressources Naturelles et du Développement Rural a lancé mercredi les activités d’alimentation scolaire du PARSA. Le Projet d’Agriculture Résilience pour la Sécurité alimentaire entend notamment renforcer l’agriculture et accompagner les jeunes scolarisés. Ces activités ont été lancées en présence de la coordinatrice du Programme National d’Alimentation Scolaire, Djina Guillet Delatour.
Port-au-Prince, le 30 novembre 2023. Le ministre de l’Agriculture, Bredy Charlot, a dressé un tableau sombre de la situation.
Il fait remarquer que, selon un rapport du PAM, pas moins de 22% des enfants souffrent de malnutrition chronique. Il a aussi cité un rapport du CNSA pour souligner qu’entre août 2023 et février 2024, 44% de la population serait touchée par l’insécurité alimentaire aiguë.
Depuis 4 ans, ajoute-il, Haïti est en tête de liste des pays de l’Amérique Latine et des Caraïbes les plus affectés par l’insécurité alimentaire.
Aussi, dit-il, la mise en œuvre du PARSA participe à la réponse du gouvernement à cette situation, grâce au soutien de ses partenaires.
Son collègue de l’éducation nationale, Nesmy Manigat, a salué « une initiative porteuse d’espoir ». Grâce à ce projet, affirme-t-il, les élèves auront à leur disposition des livres, des matériels scolaires et également un plat chaud. Ce qui, souligne-t-il, favorisera un meilleur processus d’apprentissage.
Le directeur pays du Programme alimentaire Jean-Martin Bauer se félicite de l’implication du PAM dans la mise en œuvre de ce projet.
Il sera réalisé au bénéfice de 100 mille enfants dans les départements du Centre, de la Grand Anse, des Nippes et du Sud, précise-t-il.
M. Bauer fait remarquer que le projet d’alimentation scolaire constitue un premier filet de sécurité. Le programme PARSA touchera pas moins de 50 organisations de producteurs avec plus de 10 000 membres.
Ces derniers recevront à la fois de la formation et des équipements, dit-il. Il se félicite que le PAM utilise 50% de produits locaux dans l’alimentation scolaire. L’objectif est de passer à 100 % d’ici à 2030, a-t-il souligné.
Laurent Msellati, le représentant de la Banque Mondiale en Haïti est lui aussi tout heureux de contribuer à la mise en œuvre du programme.
Haïti lutte contre l’instabilité politique et la crise sécuritaire, affirme M. Msellati. Il évoque les conséquences de cette situation sur les conditions d’existence des citoyens affectés par l’insécurité alimentaire.
M. Msellati se félicite aussi de la mise en œuvre d’un programme qui garantit l’accès aux produits locaux, augmentant les revenus des agriculteurs.
Il réaffirme la volonté de la Banque Mondiale de continuer à appuyer les autorités haïtiennes en ce sens.
La cérémonie a eu lieu en présence de la coordonnatrice du PNCS, Djina Guillet Delatour. La mise en œuvre du projet coûtera environ 152 millions de dollars US au bénéfice de 100 000 élèves dans les 4 départements cités plus haut.
Il s’étendra jusqu’en 2025 et le PNCS, qui ne gère pas les ressources disponibles, jouera son rôle de contrôle du sous-secteur de l’alimentation scolaire.
Dodeley Orelus
Vant Bèf Info (VBI)
A lire aussi:
L’OPC solidaire d’un militant des droits humains objet de menaces.