Haïti-Justice : L’année judiciaire 2020-2021 a mis le CSPJ à rude épreuve, regrette Jean Wilner Morin
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Le président de l’Association Nationale des Magistrats Haïtiens (ANAMAH), Me Jean Jean Wilner Morin dit regretter le fait que l’année judiciaire 2020-2021 ait mis le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire à rude épreuve. Celle-ci a été marquée par l’assassinat de nombreux magistrats dont Antoine Luccius et Fritzgerald Cerisier, dénonce le Magistrat Jean Wilner Morin dans une note.
Port-au-Prince, le 5 octobre 2021._L’Association Nationale des Magistrats Haïtiens (ANAMAH) a dressé un triste bilan de l’année judiciaire 2020-2021. Selon le président de cette structure, Me Jean Wilner Morin, elle était une des plus difficiles qu’ont connue les magistrats Haïtiens.
Elle a été marquée par l’insécurité, l’absence de moyens pour accomplir leur mission, des menaces de toutes sortes sans compter les déclarations diffamatoires dont certains ont été l’objet. De plus, de nombreux Magistrats ont été assassinés. C’est le cas des Me. Antoine Luccius et Fritzgerald Cerisier, entre autres.
« D’autres collègues étaient obligés de prendre la poudre d’escampette suite aux menaces dont ils ont été l’objet soit dans le cadre du traitement d’un dossier ou au constat de l’absence de carrière dans la magistrature. En résumé, l’année judiciaire 2020-2021 a mis le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire à rude épreuve , lorsqu’il était contraint de se prononcer courageusement sur la situation du pays et ce n’était pas sans conséquence », a écrit Me Morin dans une note.
Fort de tout cela , le Président de l’ANAMAH avait encouragé les magistrats de tous rangs et grades, sous l’instigation des associations de magistrats à pousser les autorités en place à procéder à l’installation de la quatrième judicature. Cette situation fait étrangement référence au combat mené par l’association nationale des magistrats Haïtiens en 2011 et 2012 pour forcer les autorités à installer les conseillers de la première judiciature, a souligné Me Morin.
En effet, l’Association Nationale des Magistrats Haïtiens se dit consciente que la lutte pour l’indépendance effective de la magistrature est continuelle. Elle salue les efforts déjà consentis par tous les collègues magistrats tant qu’assis que debout et les exhorte, en cette année Judiciaire 2021-2022, au respect des principes d’éthiques et déontologiques pour la réussite de l’année Judiciaire ,pour que cessent enfin les critiques dégradantes dont est victime la magistrature haïtienne.
Enfin, L’ANAMAH rappelle que le magistrat est payé par les taxes des justiciables pour faire appliquer la loi non pour les rançonner ou pour les imposer la loi de la corruption.
Aussi, faut-il rappeler que la rentrée de l’année judiciaire 2021-2022 a lieu hier lundi 4 octobre 2021, lors d’une cérémonie organisée à la Cour de Cassation à Port-au-Prince, en Présence du Premier Ministre Ariel Henry et le président du Tiers du Sénat, Joseph Lambert.
Vant Bèf Info (VBI)